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Fan Debate: Salaires en makushita – pour ou contre Sous la direction de Lon Howard |
c’est
une chose de préserver ces traditions et une toute autre de
vivre dans le passé. Peut-être qu’il y a deux
siècles le sumo était-il une échappatoire pour un
tas de jeunes qui voyaient dans ce sport un moyen d’assurer leur
subsistance et, dans le même temps, de donner une bouche de moins
à nourrir à leurs familles. Mais au 21°
siècle, dans un Japon industrialisé, seconde puissance
économique du monde, le sumo ne fait que lutter contre
lui-même si son premier objectif est la préservation de
tous les aspects de son style de vie séculaire. Nous constatons qu’il n’y a aujourd’hui que peu de bons rikishi japonais, simplement parce que l’ancien style de vie du sumo ne les encourage pas à intégrer ce sport. Il n’y a que peu de jeunes garçons de seize ans qui réfléchiront longtemps à l’idée de rejoindre une heya quand les perspectives d’avenir sont des journées de 14-16 heures et pas de salaire. S’ils ont de la chance, peut-être vers 27 ans, ils peuvent atteindre les rangs juryo et percevoir un salaire, mais le risque existe aussi de perdre ce rang deux mois seulement après, et d’avoir à effectuer à nouveau des heures et des heures de travail sans recevoir un quelconque argent. Et pendant qu’il subit tout cela, ses camarades d’école travaillent pour une grande société pour un salaire mensuel, qui leur permet d’inviter une fille au cinéma, ou sortir dans les bars avec leurs amis après avoir assisté à un match des Giants. Même les garçons qui entrent dans l’armée perçoivent une solde et sont très respectés. Il arrive également souvent que quelques années plus tard, vers Suite |
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Comme vous le savez, le monde du sumo est fermement attaché aux
traditions et les changements du statu quo sont peu nombreux et peu
fréquents. Beaucoup de fans de sumo étrangers pensent que
cette nature indécise et idéaliste est en fait un frein
pour le sumo – l’empêchant d’établir des avancées
significatives afin de donner un souffle nouveau au sport national du
Japon, à une époque où d’autres sports comme le
base-ball, le football ou même d’autres sports de combat
deviennent plus populaires. Il est évident aujourd’hui que de
moins en moins de Japonais sont prêts à passer leur
jeunesse à vivre au sein d’une heya de sumo. Jusqu’ici, les
seuls rikishi pouvant tirer un véritable salaire de leur sport
sont ceux connus sous l’appellation de « sekitori », soit
ceux évoluant dans les deux divisions majeures – makuuchi et
juryo. Certains pensent que plus de solides jeunes Japonais viendraient
au sumo si des salaires étaient payés dans les divisions
inférieures. Deux de nos lecteurs vont s’affronter sur le sujet
aujourd’hui. Les voici : Eduardo de Paz vit en Espagne et est connu sur les forums internet de sumo comme Leonishiki. Il a été le premier à inaugurer un site consacré au sumo en espagnol, de même qu’une mailing list dans cette langue. Plus tard, il a entamé la publication d’un magazine de sumo mensuel (le dernier numéro |
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porte
le 58) et il y a moins d’un an, il a publié l’ouvrage «
Sumo : Le combat des dieux », le premier ouvrage en espagnol
consacré au sumo (chronique par Mark Buckton ici). Très clairement, Eduardo est un vrai fanatique de sumo. Keri Sibley nous vient de cette région des Montagnes Rocheuses américaines connue comme le Colorado. Il suit avec attention le sumo depuis 1990, époque où servant dans la Navy il était basé à Misawa, Japon. Keri est plus connu sur la Sumo Mailing List comme Hinerikeri, et est le fondateur de Cybersumo, l’un des rares jeux de sumo sur internet qui est valable depuis la fin des années 1990. Les autres centres d’intérêt de Keri sont le patinage, la guitare et le poker. LH : Eduardo, donner une feuille de paie à tant de personnes amène pas mal de questions : en quoi cela va-t-il être utile ? D’où viendra l’argent ? Quels sont les risques ? Il y a tant de choses à envisager, il est difficile de savoir où commencer, mais de façon très générale, donne-nous tes pensées non seulement sur le pourquoi, mais également sur le comment de la chose… EP : S’il est quelque chose que chaque fan de sumo aime, sans le moindre doute, c’est que toutes les traditions entourant ce sport soient préservées. Toutefois, |
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