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les
35 ans, ce lutteur se retire, n’ayant atteint les rangs sekitori qu’une
fois (s’il a eu de la chance) et presque sans un sou en poche pour
survivre tout en se mettant à a recherche d’un emploi, sans
aucune qualification. Pouvons-nous sérieusement imaginer que ces
perspectives vont faire venir de jeunes talents dans le monde du sumo ? Les temps changent et il est nécessaire de s’adapter. Je pense qu’il serait acceptable que la compétition dans les divisions jonokuchi et jonidan se poursuive sans salaire, puisqu’en leur sein, les jeunes lutteurs doivent faire la démonstration de leurs capacités à combattre ou pas dans le sumo. Mais toute personne qui atteint les sandanme a au moins prouvé qu’il sait se battre et aspire à faire quelque chose. Peut-être est-ce un bon point de départ au système actuel, que les combattants de cette division puissent percevoir une petite contribution économique pour les encourager à continuer la compétition. Et bien sûr, en makushita, la contribution devrait être plus importante – peut-être un salaire permettant au lutteur de s’acheter des choses pour lui-même, et qui lui apprend ce qu’il peut obtenir s’il continue à travailler dur et est à même d’atteindre les rangs les plus élevés. Je suis convaincu qu’un changement de position de la Kyokai sur ce sujet conduira beaucoup de jeunes Japonais à regarder le sumo d’un autre œil, et que très rapidement, on trouvera beaucoup de nouveaux rikishi Japonais aspirant à devenir yokozuna. Mais sans cela, avec des sommets du banzuke occupés par des rikishi étrangers, le sport national du Japon continuera à perdre de plus en plus de fans au profit des base-ball, football et sports de combats. C’est une |
pensée bien peu réjouissante. KS : Je dois dire mon désaccord sur le fait qu’un système salarial puisse faire grand chose pour apporter des talents neufs dans ce sport. Je pense que la plus grosse frustration pour un jeune rikishi est le choc culturel, même pour les Japonais. Un jeune sumotori rejoignant une heya est confronté à des changements dans sa vie. La culture du sumo est ainsi faite et elle remplit bien son rôle. Il faut vraiment en vouloir y être et la rudesse de ce style de vie élimine ceux qui recherchent ce qu’ils croient être une occasion de succès faciles. Pour avoir du succès dans le sumo, il faut une volonté d’airain, beaucoup de travail et l’amour du sport. Changer ce système pourrait altérer l’intégrité du sumo. Le système salarial que tu décris ne servira qu’à garder un peu plus longtemps les rikishi en marge et, au bout du compte, ils n’auront toujours rien sur quoi reconstruire leurs vies, en particulier si le montant réduit qu’ils toucheront passe en détentes et fast-food. J’irais même jusqu’à dire que cela ferait rester dans le sumo les rikishi en marge bien plus longtemps qu’il n’est nécessaire et retarderait leur processus de réintégration dans la vie normale. Je propose plutôt une méthode alternative de paiement qui conserverait l’intégrité du sumo, tout en donnant un petit quelque chose à chaque rikishi à mesure qu’il gravit le banzuke. Ce système serait basé essentiellement sur les performances et un peu sur le classement. Il est similaire à l’actuel système de kensho, à cette différence près que c’est la Kyokai qui engage les fonds pour les makushita et inférieurs. Le vainqueur de chaque combat remporte des primes basées sur le torikumi. Le perdant retourne chez lui pour réfléchir à la façon de mieux faire la prochaine fois. Sauf à rendre une fiche de 0-7, vous revenez avec une petite somme. Plus vous obtenez de victoires, plus cette somme |
grossit.
Cela assure qu’un rikishi ne gagne pas trop, et donc incite à
s’entraîner dur pour – peut-être – gagner plus. Ceci nous amène à la question suivante… qu’arrive-t-il aux rikishi qui n’ont tout simplement pas ce qu’il faut pour arriver au sommet ? Tout le monde ne peut être au sommet, et tout comme avec le système actuellement en place, celui-là laissera aussi du monde sur la route. Pour répondre à cette question, je propose également la création d’un fonds d’éducation pour les rikishi qui s’impliquent avec sérieux dans le sumo, fait finissent par être trop courts. Il faudrait y adjoindre des prérequis (peut-être ta suggestion du rang de sandanme pourrait-elle s’appliquer ici) pour être éligible à ce fonds, mais au moins il existerait pour les rikishi sérieux, et une carrière dans le sumo ne serait pas une complète perte de temps. Dans ma prochaine réponse j’expliquerai comment intéresser véritablement de nouveau les jeunes Japonais au sumo. EP : J’ai l’impression que tu reprends à ton compte certaines de mes vues, ce qui me fait bien plaisir parce que je peux constater que je suis dans le vrai sur certains des points que j’avance. Le système de paiement que j’ai expliqué n’était qu’un exemple, et je suis fermement convaincu que celui que tu as indiqué peut être meilleur même que celui que j’ai proposé. Bien entendu, il est hautement probable qu’avant qu’une quelconque de ces réformes n’entre en vigueur, certains experts auront proposé de bien meilleures solutions que les nôtres. Mais ce qui semble clair, c’est qu’un système est nécessaire pour motiver les rikishi de rang Suite |
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