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Akeni : Les boîtes au trésor du sumo par Carolyn Todd Photos par Carolyn Todd |
bambou tressé comme les boîtes.
Cela permettait à l’armoire de respirer mais le cadre la rendait
solide. Seules deux de ces armoires existent encore. Elles étaient très en vogue à Tokyo mais la plupart furent détruites durant la dernière guerre. Décorticage du bambou
Le
père de M. Watanabe travaillait comme artisan pour une
société, mais cette situation le frustrait et il fonda
son propre magasin en 1932. A cette époque, les boîtes, et
la plupart des autres articles d’artisanat, étaient
réalisés dans une stricte division des tâches.
Chaque artisan avait un rôle défini : l’un
réalisait le cadre ; M. Watanabe tissait le bambou, puis passait
la boîte à un autre artisan qui ajoutait le papier washi,
et ainsi de suite jusqu’à finition complète de l’ouvrage.
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Dans la plupart des sports, les compétiteurs transportent leurs
équipements, bottes, raquettes ou quoi que ce soit d’autre, dans
les sacs high-tech confectionnés par des équipementiers
sportifs sponsors. Dans le sumo cependant, les rikishi doivent employer
des boîtes de bambou et papier dont la conception remonte
à la période Edo (1603-1867). Sauf à ce que vous
disposiez de la télévision japonaise ou que vous ayez vu
un tas de photos de vestiaires, vous pouvez très bien ne jamais
avoir aperçu ces boîtes vert et rouge vif, connues sous le
terme d’akeni, qui contiennent le kesho mawashi (le long tablier
chamarré porté au cours du dohyo-iri), le mawashi, ou
toutes autres choses dont le sekitori a besoin au cours d’un basho,
mais elles représentent un autre exemple de l’histoire et de la
tradition qui imprègnent le sumo. Et, en lieu et place des
multinationales qui emploient d’innombrables personnes pour
débiter des sacs par millions, le sumo se repose sur
l’habileté de seulement deux hommes, Takekazu Watanabe et son
fils, Yoshikazu. Tous les sumotori bataillent pour |
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décrocher leur premier akeni et kesho mawashi, rite de passage et
symboles de leur succès, puisque les seuls lutteurs de juryo et
de makuuchi ainsi que les gyoji sont autorisés à les
utiliser. Les gyoji commandent leurs propres akeni par l’entremise de
leurs heya quand ils sont promus, mais les akeni des sekitori font
l’objet de commandes de la part des sponsors. L’akeni coûte 100.000 yens l’unité chez M. Watanabe, mais les fabricants de kesho mawashi vendent akeni et kesho mawashi ensemble, faisant considérablement gonfler le coût. Et qu’avez vous pour cette somme ? Un akeni pèse environ 15 kilos à vide et mesure à peu près 80x45x30 cm, la taille idéale pour contenir un kesho mawashi. Ce type de boîtes de bambou et papier est arrivé de Chine aux alentours du XV° siècle. Ce type de malle ancien était appelé tsuzura, et servait à l’origine à entreposer des vêtements, traditionnellement des kimono, parce que les armoires n’existaient pas. Puis une armoire fut mise au point à partir d’une structure en bois recouverte de |
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