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par
se demander s'ils ont véritablement mérité leurs
promotions, s'ils l'ont obtenue durant une période de
relâchement. La vérité est qu'il ne peut jamais exister un système de promotion parfait parce que le niveau de la compétition sera toujours variable, et parfois un ozeki médiocre parviendra à aligner deux basho de rang, avant de s'effondrer juste après sa promotion comme yokozuna. Mais avec des règles de promotion fixes, quand cela arrive, on peut alors répondre facilement à toute critique avec les mots suivants : il l'a méritée. Enfin, pour conclure : je suis tout à fait convaincu que si des règles strictes avaient été employées dans le passé pour les promotions aux deux plus hauts rangs du sumo, les cérémonies d'ouverture des Olympiades de Nagano n'en auraient pas été affectées le moins du monde. RP : Jesse a reconnu à juste titre qu'il n'existe pas de système de promotion – même avec des règles strictes – qui puisse être parfait. Un comité de promotion ne l'est pas plus, mais au moins est-il en son pouvoir de corriger les erreurs, ce qui est exactement ce qui a été fait après Futahaguro. Pourquoi voir cette faculté d'affiner les choses comme une inconstance coupable ? Et qu'il y a-t-il de si spécial dans le chiffre de treize victoires sur deux basho de rang ? Comment a été choisi ce chiffre de treize ? Est-ce un chiffre pratique qui permet d'éliminer ceux des récents yokozuna que l'on juge « inférieurs » ? Le souci dans le fait d'appliquer des critères après les faits est justement l'emploi de données qui n'étaient pas connues au moment où la décision a été prise. Onokuni avait réalisé un yusho à 15-0 suivi d'un jun-yusho à 13-2 et s'était vu refuser sa promotion. Il réalisa ensuite un jun- |
yusho
à 13-2 est se vit promu. Les promesses d'avenir et le potentiel
semblaient être là, mais l'histoire nous a montré
depuis que le potentiel ne fut pas développé
(peut-être la conséquence de blessures). Mais tout critère doit prendre en compte l'ensemble des conséquences qu'il induit, pas celles qui arrangent celui qui les définit. Le critère de treize victoires n'aurait pas permis les promotions de Taiho (13 puis 12 victoires) ou de Wakanohana I (13/13), ni celle de Kashiwado (11-12). Etaient-ils pour autant de faibles yokozuna ? La vérité est qu'au moment de la promotion, on fait de notre mieux avec les connaissances dont on dispose à ce moment donné. Si après coup on se rend compte qu'on aurait pu mieux faire, on change les critères. Et si les critères changent, en quoi est-ce différent que ce qui se passe actuellement ? Et les « critères stricts » ne font en fait qu'ajouter à la confusion. Dès lors qu'un résultat donné assurerait de manière certaine la promotion ou la non-promotion d'un individu donné, les faiseurs du torikumi – à mesure que le basho avance – ne ressentiraient-ils pas la pression d'avoir à donner des adversaires plus faciles ou plus compliqués à un candidat à la promotion, en fonction du résultat escompté ? Ou bien pire, n'y aurait-il pas une plus grande tentation envers le yaocho ? Ces questions – déjà posées dans la configuration actuelle – n'en seraient que plus sous les feux des projecteurs. Et elles démontrent encore plus, si besoin était, que des critères stricts de promotion ne garantiront pas un niveau plus élevé, en raison de l'immensité de l'océan de minutie qu'implique la réalisation d'un basho. Même si les trois yokozuna « faibles » mentionnés précédemment |
n'avaient
pas été promus, il faut avoir à l'esprit que tout
groupe de stars donné aura toujours ses stars « faibles
». Si l'on enlève Futahaguro, Onokuni et Wakanohana, cela
ne fait que réduire la liste – une liste qui aurait alors ses
yokozuna qui seraient jugés faibles par comparaison.
Arrivés là, nous discuterions alors du fait de savoir
pourquoi on les a enlevés ! Dans cette optique, des
critères stricts nous feraient aboutir au même
résultat, avec simplement des personnages différents. La mention de quelques promotions qui auraient pu ne pas être méritées n'est pas un argument valable en ce qui me concerne. Ce qui serait plus significatif serait une liste de rikishi laissés de côté pour une promotion en raison d'une système inconstant. Le fait que ces cas soient d'une grande rareté me fait dire que le système actuel fonctionne tout à fait correctement et qu'il n'y a nul besoin d'y apporter des changements. Notre discussion a démarré en se basant sur les critères de promotion à la fois pour les ozeki et les yokozuna. Je n'ai pas apporté d'exemples concernant les ozeki car mon rôle ici n'est pas d'apporter des arguments en faveur d'un changement, et qu'il n'y a pas eu d'exemples d'ozeki présentés jusqu'ici. Je suis intéressé de savoir si tu as des vues sur la façon dont le critère en ce qui les concerne devrait être modifié. JL : En réponse à ta question, la promotion au rang d'ozeki est effectuée aujourd'hui à peu près autant à l'aveuglette que celle des yokozuna. Il existe de nombreux cas de rikishi promus sans avoir atteint le critère non écrit de 33 victoires sur trois basho en étant classés en sanyaku ou très proche, alors que Suite |
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