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Et maintenant à vous ! Comment êtes vous devenu un fan de sumo ? par Kevin P. Murphy |
genoux. En sus des traditions et de la culture, la hiérarchie figée du sumo m’interpelle grandement. J’ai parfaitement conscience que je n’aurai jamais à survivre au keiko (séance d’entraînement) qu’un jeune apprenti doit endurer pour se faire une place dans les rangs du sumo. Quoi qu’il en soit, j’éprouve un profond respect pour ces jeunes hommes qui sacrifient leur jeunesse et ses loisirs pour le bien ultime de leurs camarades rikishi, de leur heya et de leurs oyakata. Je ne connais pas les chances qu’un rikishi donné a de devenir yokozuna, mais je suis convaincu que chaque homme a bien plus de chances de ramer dans les rangs subalternes, passant tous ses tournois comme tsukebito (apprenti de rang inférieur), soignant ses blessures physiques et morales, qu’il n’en a d’atteindre le pinacle du sumo, le grade de yokozuna. Une partie de l’intérêt du sumo est qu’il n’existe pas de catégorie de poids, passé le minimum requis de 75 kg. Imaginez un boxeur poids lourd au sommet de se forme bataillant face à un poids mouche au sommet de son art. Le résultat pourrait bien s’avérer mortel ! En sumo, de tels combats sont autorisés, et jamais, à ma connaissance, on n’a vu de rikishi mourir sur le dohyo. Il est certain que le sumo n’offre que rarement des combats durant plus d’une minute, et que le plupart des rikishi manquent d’endurance, mais regarder un combat entre un homme de 264 kg (Konishiki, originaire de Hawaï) et un homme faisant moins de la moitié de sa taille (Mainoumi, originaire d’Aomori) est quelque chose qui vaut le coup d’œil ! Home |
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A chaque numéro de SFM, nous demandons à l'un d'entre vous de nous parler de lui et du sumo. Vous pensez avoir quelque chose qui intéresse nos lecteurs ? Ecrivez nous dans notre section courrier ! Bonne lecture. |
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Ma première rencontre avec le sumo s’est produite durant le
Kyushu basho de 1992. J’étais alors un jeune aviateur de
l’Armée de l’Air des Etats-Unis stationné pour ma
première affectation sur la base aérienne de Misawa dans
la magnifique préfecture d’Aomori quand, après une
permanence de douze heures, j’allumai la télévision et eu
la surprise d’y voir deux énormes hommes en train de se pousser
l’un l’autre dans un cercle de terre battue. Inutile de préciser
que je fus tout de suite intrigué. Non seulement je regardai le
restant des combats du tournoi d’automne de Kyushu 1992, mais je
continue à les suivre d’Amérique encore aujourd’hui. Comment devient-on fan de sumo ? Pour moi, la fascination a débuté au moment où j’ai vu mon premier combat. Je m’en souviens comme si c’était hier : le combat qui m’a valu cette attirance en ce jour chargé du début de l’hiver 1992 était entre le géant, futur yokozuna Akebono (premier grand champion américain) et, à l’époque, le futur grand espoir japonais Takanohana. Ma chance a été que je suis devenu fan de sumo juste à l’aube d’une |
grande
rivalité naissante. Peut-être est-ce l’attente des finales
quotidiennes avec Akebono et Takanohana qui ont nourri ma
curiosité pour le sumo, mais j’aime à penser que ce
furent et que continuent à être les riches traditions et
la mystérieuse culture actuelle du sumo. Vivre au Japon pendant plus de six ans m’a permis de voir et d’étudier ce sport de près. Après ma période militaire à Misawa, j’ai déménagé au sud dans la préfecture de Kanagawa, pas si loin que cela du Ryogoku Kokugikan, où trois des six tournois annuels se tiennent. Vivant à Kanagawa, j’effectue de nombreux voyages pour aller voir le sumo en personne au Kokugikan, m’asseyant à tous les niveaux et sur tous les sièges possibles, y compris mes préférés, les sunakaburi. Sur ceux-ci, vous pouvez faire l’infortunée expérience de vous rendre compte par vous même du poids véritable de ces athlètes poids lourd. La plupart des fans, toutefois, échappent à la blessure grave en bougeant au bon moment avant qu’un lutteur gavé au chanko nabe ne viennent atterrir sur leurs |
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