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dans
le même temps on a eu de nombreux rikishi qui se sont vu refuser
cette même promotion après avoir atteint voire
dépassé cette barre fatidique. Qu'est-ce que ça
veut dire ? J'aimerais mettre l'accent sur le fait que des critères stricts n'auraient pas empêché les trois rikishi que tu as mentionnés d'être promus – Kashiwado, Wakanohana I et Taiho. Kashiwado aurait été promu en 1967 après avoir remporté treize victoires au Natsu et 14 à Osaka. La promotion de Wakanohana n'aurait été décalée que de quatre basho puisqu'il a été à même d'engranger 27 victoires sur les basho de Nagoya et de l'Aki 1958. La carrière de Taiho a été si spectaculaire que même les règles les plus draconiennes n'auraient pu empêcher sa promotion. Comme on peut le voir, les rikishi méritants ne sont pas lésés par un système de règles fixes; il leur faut juste travailler encore un peu plus dur pour prouver leur valeur. Il ne faut pas promouvoir un rikishi sur des « promesses » et un « potentiel » qui paraissent être présentes, un rikishi ne doit être promu qu'après avoir accompli ce qui lui permet de se tenir près des plus grands du sumo. Les rikishi de sanyaku doivent s'attendre à avoir à faire face aux autres rikishi de sanyaku et aux lutteurs joi-jin. Des critères stricts amenant à l'assouplissement du torikumi est à mon sens un argument tiré par les cheveux. La crainte du yaocho doit être balayée totalement. Il est juste de dire que quel que soit le critère, un nouveau panel de rikishi finirait par appartenir aux moins bons; cela dit, la différence entre les moins bons et la norme ne serait pas aussi grande qu'elle ne l'est actuellement, et celle entre les ozeki les plus solides et les yokozuna les plus faibles ne serait pas aussi ténue. |
Les grades n'en seraient que plus clairs et différenciés. L'histoire nous montre que notre système actuel de promotion n'a fait que créer de la confusion dans les rangs élevés de l'ozumo. Il est temps d'établir un système nouveau qui non seulement soit juste pour les rikishi, mais en plus ne ternisse pas l'aura de ces rangs. Laissons les rikishi mériter leurs promotions par d'âpres batailles sur le dohyo, et non pas par leur popularité auprès des puissances qui comptent. Je citerai à cet égard Kotooshu : « Je crois vraiment qu'il faudrait des règles plus établies [pour les promotions] » (9 septembre 2006) RP : Il est dommage que nous manquions de temps et d'espace. Tu finis en arguant sur le peu de différentiel entre les grands ozeki et les petits yokozuna. Je n'en vois pas la preuve. Tu argues sur le nombre d'exemples montrant que les promotions d'ozeki se font au petit bonheur la chance, mais je constate que cela se produisait surtout dans les années 40 et 50. Les données anciennes ne me semblent pas prouver que le système actuel est obsolète. Quels sont les exemples modernes d'anarchie ? Même les exemples de yokozuna dont nous avons discuté sont vieux de vingt ans. La période écoulée depuis les deux exemples n'en fait pas franchement des arguments valables prouvant que la situation actuelle est catastrophique. Pour répondre à ton argument que mes exemples de « non-promotion » auraient en fin de compte été promus de toute façon : désolé, l'histoire est une donnée intangible. On n'a aucune idée de la façon dont ces rikishi se seraient comportés s'ils n'avaient pas été promus quand ils l'ont été. Alors qu'ils doivent s'attendre à faire face aux même |
lutteurs
au cours d'un basho, l'ordre dans lequel ils les affrontent
diffère. Enregistrer une ou deux défaites
prématurées aurait pu changer leurs performances au cours
d'un basho. Mais encore une fois, nous sommes ici dans le domaine des
hypothèses. C'est le coeur du sujet qui est important. L'essence
de la performance d'un rikishi n'est pas basée uniquement sur
ses victoires et défaites. Pour cette raison, une promotion par
un comité est plus bénéfique pour le sumo et sa
place intrinsèque au sein de la société japonaise. Et ceci est particulièrement visible dans le cas des deux candidats qui sont à l'origine de cette discussion – Hakuho et Miyabiyama. Ces deux rikishi ont montré jusqu'ici dans l'actuel Aki basho la raison pour laquelle des critères stricts ne doivent pas être employés. Il est certain que le basho n'est encore qu'à moitié achevé (ed. Au moment où cet article est rédigé), mais leur performance à cet instant n'est certainement pas du niveau du rang dont chacun a été exclu. Le système du comité apparaît avoir fonctionné à cette occasion, là où des critères stricts auraient échoué. LH : Je remercie Jesse et Rich pour avoir pu établir cette discussion malgré leurs emplois du temps chargés. Chacun de leurs arguments sont convaincants, et chacun m'a donné des informations supplémentaires pour revenir sur cette controverse, en espérant que je puisse choisir pour de bon un parti. Faites nous savoir ce que vous pensez de leurs idées, et ce que vous pensez de la rubrique Débats en général. On n'a jamais trop d'avis différents. Home |
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