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Kyokai. Conséquemment, Akutsugawa
se voit accorder une part restant à la Sadogatake. Après
avoir reçu celle-ci, il fonde une nouvelle heya à
Kawaguchi, dans la préfecture de Saitama, à quelques
distances de Ryogoku. Il prend Minanogawa avec lui, car il le
considère comme sa propre recrue. Cela fait entrer Takasago dans
une colère noire, car Minanogawa est considéré
comme étant un futur ozeki, voire yokozuna. Takasago oyakata possède un plan finement conçu pour faire revenir sous sa coupe Minanogawa. Traditionnellement, la Takasago-beya nomme son rikishi majeur – et héritier de la heya – « Asashio Taro ». L’oyakata a alors l’intention de faire son maximum pour que Minanogawa soit yokozuna au profit de sa propre heya. Si Minanogawa accepte le nouveau shikona, il sera de retour au sein de la Takasago comme son futur oyakata. Bien que Minanogawa soit sidéré par cette offre, il la décline rapidement, expliquant qu’il considère Akutsugawa comme étant celui qui l’a conduit au succès dans l’ozumo. Tomojiro ne prévient pas Akutsugawa de ce qui se passe au sein de la Takasago-beya. Rapidement, il reprend sa vie quotidienne et oublie quasiment l’incident jusqu’à ce qu’une copie du nouveau banzuke de mai 1929 ne parvienne. Quand il regarde ce banzuke, il pâlit en voyant au rang de M2o, Asashio, renommé depuis Minanogawa. Se servant de sa position d’officiel de la Kyokai, Takasago a prévenu du changement de shikona sans lui demander son avis. Minanogawa fait alors de son mieux pour convaincre Sadogatake oyakata qu’il a décliné l’offre, mais ce dernier ne peut être calmé et cherche alors rapidement à se confronter à Takasago oyakata. Heureusement, un groupe de rikishi |
de la Takasago parviennent à
arrêter Sadogatake, mais il est alors clair qu’il y a là
une situation potentiellement explosive, et la Kyokai est contrainte
d’intervenir. Le compromis atteint est que Minanogawa conservera le
shikona d’Asashio et poursuivra l’entraînement au sein de la
Takasago-beya, tout en restant un membre de la Sadogatake-beya. Aucune
des deux parties ne sera toutefois jamais satisfaite par cette solution
temporaire. En 1929, l’ozumo jouit d’une popularité sans précédent, alimentée par de féroces rivalités entre des nouveaux venus tels que Musashiyama et Tenryu, ainsi que le toujours dominateur Tamanishiki. Minanogawa est promu au rang de komusubi pour le basho de janvier 1930 après un 8-3 lors du basho de septembre 1930. puis comme sekiwake, Minanogawa enregistre deux résultats consécutifs à 9-2. En dépit d’une économie déclinante à cette époque, Minanogawa et son nouveau rival, Musashiyama, contribuent à rendre chaque basho florissant et sont considérés à juste titre comme les deux sauveurs de l’ozumo. Les temps heureux ne durent pas très longtemps pour Minanogawa, puisqu’il commence à se ressentir d’une faiblesse générale lors des sessions d’entraînement précédant le basho de mai 1931. Se sentant proche d’une promotion au rang d’ozeki, Minanogawa poursuit toutefois l’entraînement, espérant se rétablir d’une maladie jusque là non diagnostiquée. Puis, lors de l’entraînement, il retombe de façon bizarre et se blesse gravement les deux genoux. Il sait alors immédiatement qu’il va lui falloir se retirer du prochain basho. Lorsque Minanogawa avait déménagé vers la Sadogatake-beya à Kawaguchi, il s’était senti libéré de | la vie monacale qui régnait à
Ryogoku. Lorsqu’il finit par revenir à la Takasago-beya pour les
séances d’entraînement, il s’arrête alors souvent en
chemin pour boire quelques verres et, à l’occasion, aller au
bordel qui se trouve près de la gare. Il finit par contracter
une maladie sexuellement transmissible qui l’affaiblit et contribue
à ses blessures aux jambes. Minanogawa se souvient alors de sa première blessure aux jambes, et il ne souhaite pas que les choses se passent de la même façon. En conséquence, il décide d’abandonner l’ozumo et de rentrer chez lui. Il fait ses bagages lorsque Sadogatake vient le voir. « Je ne peux pas te laisser retourner chez ta mère. Je lui ai promis que je ferais de toi un grand rikishi. Je dois au moins parvenir à te réparer tes jambes avant de te laisser partir ». L’oyakata n’a pas d’argent à lui consacrer mais il souhaite envoyer Minanogawa chez le médecin qui l’a aidé à récupérer de ses propres blessures. Après cet incident, on entendra souvent Minanogawa grommeler « Je dois me rappeler que les femmes sont vraiment effrayantes ». Juste au moment où Minanogawa effectue son retour d’absence, un grand nombre de rikishi de l’ichimon Dewanoumi, emmenés par le sekiwake Tenryu, quittent la Kyokai et refusent de revenir si la Kyokai n’effectue pas des réformes drastique au plan économique et organisationnel. L’impact de leur action est tel que la Kyokai perd l’ensemble des rikishi de makuuchi et une bonne partie des rikishi de juryo, sur le côté ouest du banzuke. Cet incident deviendra célèbre sous le nom d’« incident du Shunjuen », du nom du restaurant chinois dans lequel le groupe Tenryu se campe durant la grève initiale. (on trouvera un compte rendu détaillé ici). Suite |
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