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La
révolte s’amplifie lorsque les rikishi du côté est,
menés par Minanogawa, Kagamiiwa et Nishikinada décident
également de s’en aller. Leur révolte, toutefois, n’a ni
la profondeur ni le poids de celle du groupe de Tenryu car leurs
plaintes sont plutôt fantaisistes. Le groupe de Minanogawa
constitue sa propre organisation, indépendante du groupe de
Tenryu, mais plus tard elles fusionnent pour effectuer des tournois de
sumo avec un nouvel ensemble de règles. Ces tournois comportent des combats de cinq, sept et même dix rounds, à l’instar des combats de boxe. Ce type de compétitions confère à Minanogawa plus d’endurance, et lui permet d’affiner ses techniques de manière significative. Après un an de ces tournois, Minanogawa a gagné tant de puissance que les fans espèrent fortement le voir affronter ce que la Kyokai a de mieux à offrir. Ils n’ont pas à attendre très longtemps car Minanogawa et un certain nombre de rikishi finissent par résoudre les problèmes et acceptent de revenir dans le giron de la Kyokai. Lors du basho de janvier 1933, douze rikishi reviennent au sein de la Kyokai et sont placés sur le banzuke comme des équivalents de la makuuchi mais sans rang individuel. Leur rang est simplement qualifié de « besseki » (ce qui veut dire « graines différentes »). Sur les douze qui font leur retour, Nadanohana perd ses onze combats, tandis qu’un autre, Takanohana, ne prend part à aucun, et tous deux quittent la Kyokai après le basho. C’estMinanogawa qui impressionne en se défaisant de toutes les stars de la Kyokai, les deux ozeki Shimizugawa et Musashiyama, et du yokozuna Tamanishiki. Ceux qui étaient restés au sein de la Kyokai durant la grève souhaitent ardemment, par |
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fierté,
battre chacun des déserteurs, et tout particulièrement de
gâcher les chances de Minanogawa de remporter le yusho.
Minanogawa remporte ce défi et s’empare du yusho avec un score
de 11-0. Après ce basho, Minanogawa modifie son nom de famille
en Tozo, qui suggère une puissance plus résolue. Au basho suivant, comme komusubi ouest, Minanogawa finit avec huit victoires pour trois défaites. Puis, comme sekiwake ouest lors du basho de janvier 1934, il réussit un kachi-koshi à 9-2 pour s’emparer du yusho. Minanogawa est rapidement promu comme ozeki pour le basho suivant. Il concède un make-koshi pour ses débuts comme ozeki, mais possède un cumul de 17-5 sur les deux derniers basho. Le basho de janvier 1936 est crucial pour Minanogawa. Son principal rival, Musashiyama, de l’ichimon Dewanoumi, a été promu yokozuna au précédent basho avec un score de 9-2, les deux défaites ayant été concédées face à lui et au yokozuna Tamanishiki. La promotion de Musashiyama est totalement inattendue, et bien des fans de sumo ne la considèrent pas comme méritée. En réalité, la promotion de Musashiyama a été orchestrée par Takasago oyakata, qui appartient à une ichimon rivale. C’est là une tactique extrêmement intelligente de celui-ci, qui oblige Dewanoumi oyakata à lui retourner la faveur à une date ultérieure. Et cette faveur future s’avèrera s’appeler Minanogawa. Au basho de janvier 1936, Minanogawa perd face à Futabayama lors de la cinquième journée et face à Tamanishiki au senshuraku (le dernier jour) pour finir avec un score de 9-2 comme ozeki est. Le yokozuna Tamanishiki reste lui invaincu et remporte le yusho. Ce scénario est parfaitement identique à celui de la promotion de Musashiyama lors du basho précédent, et conséquence, en deux basho consécutifs, l’ozumo assiste à la naissance de deux des plus faibles yokozuna de son histoire. |
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Minanogawa Tozo
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