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son
sumo n’est jamais bien élégant à voir, même
quand il est en forme. Pour ce qui concerne l’autre sekiwake,
Kotomitsuki, que peut-on dire à son sujet ? Bien, tout ce qu’il
y a à dire est « 8-7 pour la cinquième fois
consécutive ». On n’est pas loin d’un record, là ? Un autre shin-komusubi était sur le dohyo à Nagoya – Asasekiryu – qui avait atteint un palier inédit dans son sumo au Natsu en tombant cinq des ozeki/sekiwake, pour aligner son second 10-5 consécutif. Comme si cela n’était pas suffisamment convaincant, Asasekiryu Il est rejoint peu après sur le banc des kyujo par Wakanosato, qui se blesse à la jambe droite lors de la quatrième journée face à Ama. La pilule est amère pour l’ancien sekiwake éternel, qui a |
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alors
remporté ses trois premiers combats et semble sur la voie d’un
second retour après la blessure au tendon de septembre. La dure
réalité est désormais qu’il n’a pu finir la
moitié des tournois disputés cette année, et que
les deux seuls kachi-koshi enregistrés l’ont été
aux rangs de M16 et M11 alors qu’il bataillait dans les tréfonds
du banzuke. Il est peu probable qu’il revienne au sommet, puisqu’il
vient d’atteindre trente ans et qu’il y a un tas de jeunes morts de
faim qui arrivent pour prendre sa place. On se souviendra de ce basho comme celui de « l’incident Roho ». Pour résumer, le M3 Roho accroche un score de 4-2 puis est expulsé hors du dohyo par Chiyotaikai lors de la septième journée. Dans un incident inédit, les deux hommes échangent des paroles peu amènes alors qu’ils sont toujours sur le dohyo, mais après cela, c’est uniquement le show Roho. Tout d’abord, il refuse de s’incliner devant l’ozeki avant de descendre du dohyo. Puis, après avoir brisé une vitre de la salle de bains, il agresse un photographe de presse. Enfin, il est admonesté par le Rijicho Kitanoumi et giflé par son propre oyakata, Otake. Il n’est étonnamment suspendu que pour trois combats, après quoi il remporte quatre de ses cinq confrontations restantes pour finir sur un score alambiqué de 8-5-2. Kokkai
| Ce
score lui permettra de viser la place vacante de komusubi en compagnie
du 9-6 enregistré par le M4 Baruto et du 10-5 du M5 Kokkai. La
cote la plus favorable est pour Kokkai, mais comme nous le savons tous,
tout est possible. Si Kokkai effectue ses débuts en sanyaku lors de l’Aki, je dois dire qu’il aura eu pas mal de chance étant donné que seulement quatre de ses quinze adversaires étaient classés plus haut que lui. Bien que cela puisse arriver dans les environs des M5/M6, on ne peut pas vraiment dire qu’il ait emmené son sumo vers des sommets. A l’exception de Kotooshu, lui et les autres Européens sont toujours bien trop adeptes d’une variété de techniques à reculons sur le dohyo. De façon assez surprenante, cette règle semble aussi s’appliquer au géant estonien Baruto, qui possède une puissance au mawashi et une force dans ses tsuppari lui permettant d’expulser n’importe qui du cercle en deux mouvements. Mais cette fois, pour son deuxième basho en makuuchi, il semble enferré dans un curieux mélange de sauts au tachiai, de poussées vers le bas, prises de jambe et autres bizarreries qui semblent pourtant si peu nécessaires. Certaines fonctionnent mais d’autres causent sa perte. On lui souhaite de comprendre bientôt que le sumo de « réflexion » doit venir plutôt tard que tôt… Récemment je me demandais jusqu’où Tamanoshima devait plonger dans le banzuke avant qu’il ne puisse dominer, et désormais il apparaît que M10 est la juste mesure, puisqu’il n’a été écarté de la course au yusho Suite |
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