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Une école professionnelle de Kyushu où les étudiants travaillent le bambou a invité M. Watanabe à venir leur faire un cours, mais il a trop de travail pour même s’absenter une semaine, bien qu’ils lui en fassent la demande tous les ans. |
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chez un antiquaire. Apparemment on peut parfois trouver des papiers qui concernent des personnalités, et nous avons passé un moment à les regarder dans l’espoir d’y trouver un quelconque scandale (malheureusement, ces papiers |
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est alors achevé par la pose de longueurs de bambou non peint pour créer
des rebords décoratifs, et quand le couvercle est placé
sur la boîte, il est attaché avec du chanvre, prêt
à être offert avec un nouveau kesho mawashi. Les akeni actuellement dans l’atelier de M. Watanabe, en attente d’être peints, sont destinés au gyoji Jonosuke Kimura. Il est « toujours pieds nus sur le dohyo », ce qui signifie qu’il officie en dessous des juryo, mais il doit être promu. M. Watanabe est tenu informé des promotions avant l’annonce officielle, afin que les sponsors aient le temps de commander les akeni (apparemment ils prennent des risques calculés…). Toutefois, les sponsors et les rikishi s’attendent parfois à une promotion qui ne vient pas et ils ne peuvent alors se servir de l’akeni. Lorsque je mentionne le nom de Shimoda comme exemple récent d’une non-promotion, M. Watanabe cligne de l’œil et il ne parvient pas à réprimer un petit rire. J’imagine que ces akeni sont stockés quelque part en espérant qu’ils puissent servir un jour. Parfois, un lutteur est promu, rétrogradé puis promu à nouveau, mais il ne peut se servir de son akeni que durant les jours de gloire où il est sekitori, et parfois les sponsors achètent akeni et kesho mawashi en guise d’encouragement, un investissement non négligeable qui peut être fait en pure perte. M. Watanabe est extrêmement fier de son travail réalisé pour certains des plus fameux sekitori et possède un grand nombre de photographies d’akeni achevés avec les kesho mawashi de Akebono, Takanohana et autres. Un akeni contient un kesho mawashi, qui sont offerts par lots de trois aux yokozuna, donc chaque commande requiert trois akeni avec le nom du sponsor peint sur le côté. Vingt sociétés lui Suite |
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Des couteaux effrayants
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Après
que le bambou a été découpé en bandes
à l’aide d’un hegibocho (couteau à peler), il est
lissé à l’aide d’un couteau incurvé appelé
kezuribocho. M. Watanabe a utilisé le hegibocho que l’on voit
dans la photo depuis ses douze ans jusqu’à il y a
dix ans, soit environ cinquante ans. Il est usé à
l’endroit où il s’en sert le plus et ses mains ont pris à
l’intérieur la forme du manche du couteau. Les bandes de bambou sont alors tressées en un panier, l’étape de production que son père maîtrisait. Ce panier est alors inséré dans un cadre de soutien en bois de tsuga ou de toga (un type de pin du Japon). Mme Watanabe prend alors la suite et fixe une moustiquaire sur le côté des bambous tressés pour les renforcer. Le panier dans son ensemble est alors recouvert de washi, du papier japonais, également pour le renforcer. Ils emploient des vieux papiers de l’ère Meiji (1868-1912), qui sont épais et de très haute qualité. Les papiers sont en fait de vieux documents officiels – registres de naissance, papiers de divorce, certificats de mariage, etc – achetés |
officiels ne sont plus disponibles
puisqu’ils doivent être détruits pour des raisons de
confidentialité). Le papier est alors fixé au bambou
tressé à l’aide d’une colle fabriquée à
partir d’amidon de pommes de terre de Nouvelle Guinée. L’amidon
est mélangé avec des extraits de plantes, qui lui donnent
une teinte rouge, pour offrir une protection contre la moisissure et
les mites. La surface de la boîte est encore brute, et le papier
est fixé à l’akeni en deux couches pour le renforcer
encore. Le pinceau à colle est artisanal, fabriqué avec
des pailles de riz liées par du chanvre. Une spatule de bambou
est employée pour enfoncer les washi et la colle dans les coins
du panier de bambou, que l’on peut toujours voir clairement au travers
du papier. Les coins de la boîte sont renforcés par du
métal pour que même si un tsukebito les renverse ou qu’un
sekitori s’en sert comme siège, elle puisse durer au moins dix
ans. Le cadre est alors laqué de noir et les côtés
peints dans les couleurs vertes et vermillon propres à M.
Watanabe. Le shikona du sekitori est peint de gauche à droite,
suivant la calligraphie traditionnelle japonaise. L’akeni |
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