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durant les basho sauf si vous avez un ticket pour les combats du jour. Les akeni étaient réalisés à Tokyo et Shikoku par deux producteurs, mais ces hommes travaillaient seuls et n’avaient pas d’enfants pour reprendre leur affaire. Quand M. Omura se retira à Tokyo, il y avait bien trop de travail pour le septuagénaire M. Mioshi, et un fabricant local de kesho mawashi demanda alors à M. Watanabe s’il envisageait de reprendre la charge. M. Watanabe admet qu’il a été réticent au départ, mais en tant qu’artisan, il s’est senti obligé de donner son accord pour préserver la tradition. En octobre 1989 il réalise un akeni de démonstration et l’emmène à la NSK comme exemple de son travail, et il commence officiellement à faire des akeni juste avant le Kyushu basho de 1989. M. Watanabe est un perfectionniste et il note alors que les précédents akeni étaient plutôt bruts dans leur texture par rapport à son travail, qui est lui extrêmement délicat. Il change donc la technique de tissage pour se conformer à son propre style et améliorer la qualité des akeni. Même encore aujourd’hui, lorsqu’il n’est pas satisfait de son travail, ou de celui de sa femme ou de son fils, il rejète la pièce et recommence depuis le début. Il est |
même bien connu pour reprendre des akeni précédemment
fabriqués par d’autres qui ne correspondent pas à ses
standards et les emmener à son atelier pour les retravailler. Je dois dire que si je devais avoir le poids de la tradition de la fabrication des akeni reposant sur mes seules épaules, cela me rendrait quelque peu nerveux, mais quand j’entre la première fois dans l’échoppe de M. Watanabe, l’atmosphère que j’y trouve est très détendue. M. Watanabe, sa femme et son fils ont chacun un espace au sol où accomplir leurs différentes tâches. Tout au long d’un mur entier on trouve de grands bambous verts attendant d’être pelés et découpés. Et à l’arrière plan ? Une télévision portable diffusant la onzième journée du Nagoya basho. La première odeur qui me frappe est celle de la colle et de la laque, et je me demande un instant si cela ne peut pas être l’explication de cette atmosphère détendue, mais il est évident que cette famille est tout simplement heureuse de faire ce qu’elle fait et totalement maître de son art. Avant que M. Watanabe n’ait pris en charge la fabrication des akeni, les boîtes étaient peintes dans des teintes plutôt tristes de noir et de vert foncé. Pour célébrer la nouvelle |
Akeni de gyoji Trente étapes constituent le processus de réalisation d’un akeni. Si l’on traduit cela en heures de travail, il faut environ une journée complète pour en faire un, bien qu’en réalité ils soient faits par étapes. La partie la plus difficile est la découpe des bambous. M. Watanabe en emploie la variété moso, qui est idéale en raison de sa flexibilité. De longues tiges de douze centimètres de diamètre sont découpées en dix parties égales, pelées et débitées en tranches. Différentes épaisseurs sont nécessaires, en fonction du type de boîte que l’on souhaite confectionner. Plus la boîte est petite, plus les tiges de bambou doivent être fines – environ 7 mm pour un akeni et 1 mm pour une boîte à lettres ; Ces tranches sont si fines qu’elles sont presque transparentes. Il faut au minimum dix ans pour apprendre la façon de trancher si finement le bambou et aujourd’hui, seuls M. Watanabe et son fils en sont capables au Japon. Suite |
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Cercle de bambou
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