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MB : Etes vous proche des athlètes de la Chine ? AM : Eh bien, nous n’avons vu les Chinois qu’une fois, et nous voulons que le sumo soit un sport pour tous, mais c’est bien difficile à Hong Kong. Les adolescents aiment le sumo, et chaque année l’Association de Sumo de Hong Kong a des équipes dans les championnats junior, mais certaines personnes n’aiment pas l’idée de revêtir un mawashi. MB : Les gens s’intéressent beaucoup au sumo à Hong Kong ? AM : Oui, il y a beaucoup d’adolescents qui s’y essaient, et bien qu’au début ils n’aiment pas mettre un mawashi, ils ne comprennent pas au début pourquoi ils perdent des combats aussi facilement, et comme ils veulent gagner ils continuent l’aventure. Ca me fait très plaisir de voir de plus en plus d’adolescents venir au sumo, et j’espère qu’ils continueront à s’entraîner pour un jour essayer d’entrer dans l’équipe de Hong Kong. MB : Pensez vous participer aux prochaines compétitions en Suisse, puis en 2008 en Estonie ? AM : Je pense qu’il faut que nous nous concentrions sur la compétition de Hong Kong et les Championnats d’Asie, car notre équipe n’est pas |
si
forte que ça – nous sommes tous assez légers – donc nous
ferons de notre mieux au cours de ces compétitions, mais on nous
demande parfois pourquoi nous participons aux Championnats du Monde
alors que nous sommes si légers. Je réponds alors que ce
n’est pas qu’une question de poids, mais aussi d’esprit. MB : Quelle nation vous semble la plus forte chez les femmes actuellement ? AM : Je crois que c’est l’équipe japonaise, parce qu’elles ont beaucoup plus de temps pour s’entraîner, mais aussi parce qu’elles rencontrent une certaine pression qui contribue à renforcer leur mental. Elles ont un excellent esprit d’équipe. MB : En tant que femme, que vous inspire le fait que s’il n’y avait pas des femmes en compétition, les hommes pourraient en découdre dans le Kokugikan de Tokyo – un endroit où les femmes sont proscrites de compétition ? AM : Je crois que c’est une affaire de traditions. Nous ne pouvons pas les changer ni les interrompre, donc nous ferons de notre mieux dans les compétitions internationales – les Jeux Olympiques par exemple. MB : Pensez vous que le sumo sera un jour reconnu pleinement |
comme un sport olympique ? AM : Je crois que c’est possible car la FIS est désormais un membre provisoire, donc j’espère que le sport sera olympique en 2016. Si Tokyo remporte les Jeux (référence à la candidature de Tokyo pour 2016), j’espère que cette ville pourra inaugurer le sumo. MB : Pour parler des coulisses du sport, les rencontres d’hier (14 septembre) ont été riches en évènements et, comme vous le savez, un certain nombre de bons rikishi européens sont absents. Que pensez vous de cette polémique concernant certains rikishi qui ont essayé de faire une tournée lucrative de sumo aux Etats-Unis ? AM : J’ai entendu parler de tout ça, et je crois que nous devrions nous concentrer sur la promotion du sumo au plan mondial, et garder une certaine simplicité. Je crois que nous devons chercher à savoir comment promouvoir le sumo vers le plus grand nombre plutôt que de nous isoler sur quelques individus. C’est une mauvaise chose pour ce sport que de se disperser ainsi. Chaque pays vient ici pour participer – c’est cela qui est important. Home |
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