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étaient
tous différents. L’année 2006 a vu jusqu’ici deux
susoharai en makuuchi, l’un d’Aminishiki, (son premier), l’autre œuvre
de Tokitenku, un habitué des pages « techniques de
projection ». Le chongake ne parle pas beaucoup au fan moyen de sumo car on n’en a pas vu beaucoup en tournoi. Toutefois, l’un des grands combats de ce début de 21° siècle a eu lieu lors du basho de septembre 2002, au quatorzième jour, lorsque Takanohana remporta la dernière victoire de qualité de sa légendaire carrière face à un adversaire au top – l’ozeki Kaio en grande forme. Dans ce combat mémorable, Takanohana montra sa vraie grandeur en surclassant une fois de plus Kaio en sumo de mawashi. Mais Kaio tenta en fait un chongake qui déséquilibra pratiquement Takanohana, et cette attaque fut les deux secondes de gloire de cette technique largement méconnue. Depuis 1990, le chongake n’a été employé que six fois en makuuchi, dont quatre fois exécuté par le duo Kyokushuzan et Asahiyukata. Pour revenir au classique précédemment mentionné entre Kaio et Takanohana, ce dernier tient une prise extérieure main gauche alors Kaio se retrouve avec une inconfortable prise intérieure main droite. Mais quand Takanohana tente de s’avancer et de se rapprocher, Kaio plante alors intelligemment son pied droit derrière le talon droit de |
Takanohana
et tente de balayer et de pousser Takanohana vers l’arrière.
Takanohana rectifie alors sa position, retrouve son équilibre,
et parvient finalement à surclasser Kaio dans une bataille au
mawashi après ce moment de panique. Ce combat représente
une émergence quasi unique d’une technique de crochetage rare
dans un combat de grande importance. Les encouragements furent bruyants
au moment de la tentative de chongake – un rare moment de distinction
pour cette technique méconnue, dont la plupart des fans ne
savent pas grand chose. Le chongake est une technique de crochetage du talon. Le but est de planter son pied à l’intérieur, derrière le pied du même côté pour l’adversaire, pour fixer ce pied en tirant avec le sien tout en poussant l’adversaire vers l’arrière et vers le sol. Lors de la septième journée du basho de mars 2002, Aminishiki démontre comment ce mouvement peut se transformer en une contre-attaque élaborée, en réagissant au tirage de Tokitsuumi par un balayage, mettant la jambe de ce dernier dans une position incongrue qui malheureusement vaut une blessure à Tokitsuumi. Si vous avez l’occasion de voir ce combat, il est hautement recommandé pour ses vertus éducatives en ce qui concerne l’approfondissement de vos connaissances sur les variations du chongake. Un exemple plus classique est celui, lors de la quatorzième journée du Nagoya basho 2003, quand Kyokushuzan tombe Takanonami de façon nette et sans bavure. Encore une fois, une recherche dans vos |
archives personnelles du sumo est recommandée et encouragée. Le nimaigeri est une technique assez commune en judo, mais extrêmement rare en sumo. L’attaquant appuie sur la cheville de son adversaire tout en le faisant pivoter dans la direction opposée, provoquant une perte d’équilibre. Dans la réalité cette technique est bien plus un balayage qu’un « planter-pivoter ». Le poids du rikishi et le principe absolu de tenir un solide équilibre des pieds sur le dohyo rendent virtuellement impossible les occurrences de nimaigeri dans la plupart des circonstances. De fait, c’est toujours un petit événement dans les chroniques de kimarite quand il est la technique gagnante. En 2005, le nimaigeri n’a été la technique gagnante qu’à trois reprises, toutes divisions confondues, et deux occurrences sont à mettre au compte de Tokitenku. Il a même employé le nimaigeri deux fois lors du même tournoi, en mars 2005 – la première fois face à Kitazakura, la deuxième face à Tochinohana. Tokitenku a également gagné sur nimaigeri en 2004, cette fois-ci face à Ama. En 2006, le nimaigeri n’est pas encore apparu dans aucune division, ce qui n’est pas surprenant si l’on considère qu’avant l’arrivée de Tokitenku en makuuchi, seul Kotoryu avait employé cette technique en makuuchi depuis 1990. Home |
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