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à
la fin de la saison sans avoir remporté un match, j’ai toujours
mes millions. Je serais favorable pour introduire dans le base-ball le
même système que je préconise pour le sumo.
Abaisser les salaires et mettre plus l’accent sur le vainqueur,
plutôt que de récompenser les perdants. Donner à
l’équipe gagnante la part du lion et ne rien donner d’autre aux
vaincus que leur modeste salaire. On verra ensuite comme les choses
deviendront passionnantes. La crème de la crème finira en
général au sommet, comme cela se passe dans le sumo
actuellement. EP : Je crois qu’au cours de cette discussion, nous sommes arrivés tous deux à un point où nous sommes dans l’ensemble d’accord, bien que nous ayons pris des voies différentes pour y arriver. Toutefois, l’une de tes réflexions ne m’a pas pleinement convaincue. Oui, c’est vrai que le sumo a besoin d’une rivalité charismatique entre rikishi du sommet, comme ce fut le cas entre les frères Hanada et les Hawaïens dans les années 90. mais la rivalité qui s’ébauche maintenant sera entre Mongols, ou entre Mongols et Européens. Dans l’intervalle, les Japonais ne seront que des spectateurs de cette rivalité, comme toi et moi. Oui, il est vrai que les rikishi doivent aimer le sumo au-delà de l’argent. Et en vérité, c’est ce qui se passe de toute manière. Je ne parle pas des rikishi de juryo et de makuuchi, mais de tous ceux qui combattent dans les divisions inférieures. Presque tous ces garçons aiment le sumo, parce que si ce n’était pas le cas, ils seraient chez eux en train de regarder le base-ball à la télévision. Qui penserait à rejoindre le monde du sumo si ce n’est parce qu’il aime vraiment ce sport ? Le style de vie |
because
he really loves this sport? The way of life is not the most attractive
for any young boy. The work is really exhausting all of his days,
and the salary that he receives for all of this n’y est pas ce qu’il y
a de plus attractif pour un jeune garçon. Le travail est
épuisant tout au long de la journée, et le salaire qu’il
reçoit pour son travail est… nul. Bien entendu qu’ils aiment le
sumo. Y a-t-il une autre explication pour le fait qu’ils restent
là, jour après jour ? Il y a peu de temps nous avons eu la chance de lire une interview de l’ozeki Kaio dans les éditions françaises et anglaises du « Monde du Sumo », et leur traduction dans le « Boletin de Sumo ». L’ozeki nous y expliquait qu’au départ il n’aimait pas vraiment le sumo. Mais petit à petit, il finit par comprendre et ressentir ce qui s’y passait jusqu’à ce que tout cela ne devienne une partie de sa vie. Je suis totalement convaincu qu’il y a un grand nombre de jeunes gens de grand talent comme l’ozeki Kaio qui pourraient finir par comprendre ce que peut signifier le sumo si seulement ils s’y essayaient. Mais nombre d’entre eux ne prendront jamais cette décision parce qu’ils ne voient aucune récompense poindre à l’issue de leurs efforts quotidiens. Donc, ouvrons la voie à l’exposition d’un nombre plus important de jeunes au sumo en leur donnant une petite récompense pour leurs efforts quotidiens et leurs capacités en tournoi – un petit salaire pour leurs dépenses personnelles et pour à l’occasion échapper aux contraintes de la cuisine, un petit privilège à l’heure du repas, avoir un peu plus de temps libre. Tout ceci peut encourager le rikishi à produire l’effort supplémentaire pour obtenir de bons résultats et gravir les échelons du banzuke. En fait, pour la plupart d’entre eux, le nirvana du sumo est d’atteindre les juryo, bien plus même que de devenir yokozuna. Eh bien, peut-être qu’avec certains de ces changements ils pourront être plus |
heureux
que dans les années passées. Et alors, dans quelques
années, on aura plus de nouveaux talents japonais qu’avant
rejoignant l’ozumo et gravissant le banzuke pour défier les
rikishi mongols et les Européens. KS : J’admets que nous partageons la vision selon laquelle les divisions inférieures ont besoin de motivations sonnantes et trébuchantes. Voyons voir si je ne peux pas te convaincre que ma méthode serait meilleure pour ce sport. Si l’on rend le sumo plus sympathique à regarder, comme je l’ai dit précédemment au travers des rivalités et autres, on amènera de fait plus de jeunes Japonais vers ce sport. Où le sumo est-il vu pour l’essentiel ? Au Japon ! Qui regarde le sumo au Japon ? Pour l’essentiel, les Japonais ! Rendre quelque chose passionnant à regarder amène les gens à vouloir le pratiquer. Que cela soit les Mongols contre les Européens, ou les Japonais contre les Hawaïens, ils veulent quand même y participer. Il y a toujours eu et il y aura toujours de rikishi japonais, et chaque heya ne peut contenir plus de deux étrangers. L’Amérique industrielle « diversifie » à dessein sa masse laborieuse. Est-ce une bonne chose ? Cela dépend de qui vous êtes. Comme pour le sumo, ceux qui restent sur le bord de la route sont ceux qui pensent qu’on leur doit quelque chose. Les jeunes Japonais vont devoir donner un coup de collier s’ils veulent réussir dans le sumo. S’ils n’y arrivent pas, ils seront comme les chômeurs aux Etats-Unis, « laissés pour compte ». Alors, comment ceci s’applique-t-il au salaire des rikishi des divisions Suite |
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