|
Le
ticket le moins cher pour un basho à Tokyo est le ‘pass
journalier’, dont le prix tourne autour de ¥ 2.100 (€13).
Toutefois, peu de shinjinrui sont prêts à faire la queue
dès 05h45 pour décrocher l’un des 500 pass vendus
quotidiennement, surtout pour la maigre récompense d’un
siège en arrière salle. La gamme de prix suivante pour
des tickets est à ¥3.600 (€23), et donne à l’acheteur
un ticket placé juste deux rangées plus près de
l’action que le ‘pass journalier’. La vue de ces sièges est
assez satisfaisante, mais si un jeune n’envisage de ne regarder deux
heures à regarder la makuuchi, les tickets à ¥3.600
représentent une sortie plutôt onéreuse. Pour être sûr qu’un sumotori pourra entendre leurs cris d’encouragement, les jeunes doivent parvenir à acquérir un masu-zeki, un box de quatre zabuton dans le premier tiers du stade. Malheureusement, toutefois, c’est le masu-zeki qui est à l’origine du sentiment chez les jeunes que les prix du sumo confinent à l’extorsion. Le prix moyen d’un box est de ¥40.000 (€250), ce qui revient à €63 par personnes, un tarif que bien des jeunes de moins de trente ans ont autant de chance de pouvoir payer qu’ils n’en ont de trouver trois amis pour venir avec eux au sumo. Lors des deux dernières fois où j’ai pu m’asseoir dans les masu-zeki, un rapide aperçu de mes voisins m’a montré que ces box attirent des gens d’un certain milieu. Ma collègue, une élégante dame dans sa soixantaine habillée d’un kimono, était mariée à un grand dirigeant de société. Le couple accompagné d’amis sur ma droite avait vécu deux ans en Angleterre dans le cadre du travail de haut niveau du mari. Le lendemain, un couple bien mis, entre deux âges, et accompagnant une grand-mère férue de sumo, derrière moi, tandis que sur ma droite, quatre businessmen en complet veston s’amusaient (et m’ont donné le sentiment que les dernières 90 |
minutes d’action à elles seules valaient
la dépense). Les occupants de masu-zeki seront bien plus dans la
cinquantaine que dans la trentaine, et il est presque certain qu’ils
rassembleront des gens de la classe des sarariman ou au-dessus. Bref,
ce profil est à des années-lumière de celui d’un
furita de 25 ans au revenu modeste. Il est par conséquent d’une importance vitale pour la NSK de rappeler aux shinjinrui que bien que les masu-zeki sont chers, ils ne sont en fait pas hors de portée. La NSK doit répéter que les journées débutent à 08h30, bien avant que l’on ne fasse même chauffer les caméras, et devrait conseiller aux jeunes de se faire ‘une journée sumo’ (généralement le week-end) quand ils se rendent au stade de sumo, la NSK doit rappeler sur la place publique le fait que la plupart des spectateurs n’arrivent pas avant 14h00, et que les jeunes qui ont |
très près d’un combat de jonokuchi, jonidan ou de sandanme, et ils peuvent prendre de superbes photos. La NSK doit aussi étendre son système de ‘pass journalier’ pour traiter le problème de la sous-affluence les jours de semaine. Il a été bien triste de noter que la magnifique victoire de Dejima sur Asashoryu, l’une des plus grosses surprises en basho de ces cinq dernières années, n’a été vue que par à peine 4000 personnes lors de la troisième journée de l’Hatsu. Ayant conscience des ventes très faibles de billets, la NSK aurait du placer tous les billets de la troisième journée en vente à des prix sacrifiés dès la fin de la deuxième journée. Le bureau des ventes aurait du ouvrir ses portes durant une heure et demie après six heures du soir, dans l’espoir d’allécher les fans qui n’étaient venus que pour la deuxième journée, mais pourraient se voir tentés par des prix sacrifiés pour la |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Vue spectaculaire depuis les masu-seki - Carolyn Todd |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
acheté des tickets moins chers peuvent
parfaitement emprunter les masu-zeki jusqu’à la venue de leurs
propriétaires légitimes. Bien qu’ils ne pourront
être tout proches des Asashoryu ou Kotooshu, les jeunes acheteurs
de tickets pas chers peuvent toujours avoir un avant-goût de
l’excitation qui vient d’être assis | journée
suivante. Ce type de tarif aurait pu continuer alors de neuf à
seize heures jusqu’à ce que les sièges soient remplis. Il y a, bien entendu, deux problèmes qui apparaissent avec cette approche. Suite |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||