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trouvé dans le stade lui-même, à deux pas du dohyo. Un étal orné d’une nappe avec quelques étagères tient lieu de foire aux livres officieuse durant les quinze jours du basho, où l’on trouve magazine, cd et dvd à des prix tout à fait raisonnables. Des banzuke, et même du bintsuke, pour ceux qui désirent pousser la passion du sport juste un peu trop loin, entourent la plus belle sélection d’ouvrages récents sur le sumo que j’ai jamais pu voir en dix ans de recherches. Même si on ne peut le comparer aux expositions du Musée du Sumo et aux librairies publiques de Tokyo avec leurs propres collections impressionnantes de littérature sur le sumo, c’est LE truc qu’il ne faut pas manquer quand on vient assister à un basho et qu’on est à la recherche de quelque chose qui puisse durer plus longtemps qu’une barre de chocolat ou un gant de toilette à l’effigie d’un rikishi – particulièrement si l’on ne vit pas au Japon. Comme dans tous les sports cela dit, il y a bien entendu pas mal de kitsch – dont j’en ai déjà indiqué quelques éléments – et les fans les plus sérieux peuvent rapidement passer sur la plupart d’entre aux, mais il y a de quoi contenter les goûts de n’importe quel enfant – ils n’aiment pas rentrer les mains vides, et le coût des babioles n’effrayera pas les parents. Pour les fans parmi les fans, les collectionneurs authentiques qui connaissent à priori leur affaire, les trouvailles se dénichent loin du Kokugikan, souvent enfouies dans les tréfonds de l’une des milliers de petites échoppes de la capitale, mais c’est là que ça devient marrant, et le mot clef en est « authentique » ; c’est là aussi que les ennuis commencent. A qui faire confiance à Tokyo pour se faire vendre les véritables articles authentiques, les honmono ? A un |
professionnel
avec 25 ans dans le sumo mais dépourvu d’amour pour le sport ? A
celui qui a des articles non authentifiés (ce qui est
malheureusement le cas de la plupart d’entre eux), estampillés
« très rare » ? Peut-on se tourner vers des enchères yahoo ou assimilé ? doit-on en passer par des relations personnelles ? La vérité est ailleurs, comme le dirait Fox Mulder qui aurait pris une pause dans sa quête pour retrouver sa sœur, mais en vérité les choses ne sont pas si compliquées. Les pièces authentiques PEUVENT être dénichées, mais à la base chez la source originelle. Pour des pièces artistiques sur le sumo n’allez pas chercher ailleurs que chez la première artiste du sport, Lunn Matsuoka. Résident depuis bien longtemps au Japon, Lynn a produit plus d’œuvres sur le sumo que n’importe quel artiste de son niveau, Japonais ou pas. Les classiques du genre, tegata ou Tegata authentique de Baruto
même rouleaux ornés
de kanji censés avoir été écrits par des
yokozuna respectés, seront vendus hors de prix et toujours
quelifiés d’originaux, mais le vendeur peut-il en apporter une
preuve quelconque ? en a-t-il besoin ?
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Cela vaut-il le coup de produire un faux ? Quelle espèce de preuve, vous le petit gars retour en Europe ou aux Etats-Unis, avez-vous que c’est LA bonne, celle que vous recherchiez depuis si longtemps ? Comme dans toutes les collections, il est nécessaire de se méfier des faux et de demander toujours une preuve d’achat ou encore mieux une authentification, même si un degré de flexibilité est indispensable étant donné la nature des vieilleries négociées, et parfois vendues dans des magasins d’antiquités ou dans des vide-greniers. Les documents prouvant l’authenticité n’existent bien souvent pas. Une chose dont chacun devrait se rappeler toutefois est qu’il faut se méfier de toute source ayant un réservoir de raretés. Aussitôt l’une vendue, une autre arrive sur le marché ? Une petite alarme doit alors se déclencher. Votre serviteur ne peut souvenir du nombre de fois qu’il s’est vu offrir des « originaux » de sumo, par de tels vendeurs, et qu’il a fait authentifier par des érudits de la chose sortis tous droits des arcanes de l’histoire de la NSK. Par contre, je me souviens très bien du nombre de fois où ces pièces ont été déclarées authentiques : une seule. Tout est dit ! Le négoce des souvenirs de sumo, au-delà des peluches produites en masse et jetées au grand public, est quelque chose de sérieux, et seuls ceux possédant des sources irréprochables doivent y mettre les pieds. Et toujours garder les yeux grands ouverts.
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