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remettent
en question les racines japonaises du sumo, le fait est que plus de 80
pays autres que le Japon ont fondé des associations de sumo,
indépendamment de la reconnaissance olympique. Des tas d’hommes
différents sur toute la planète
réinterprètent depuis bien longtemps le sumo à
leur manière, et l’adaptent pour qu’il colle à leurs
propres styles de vie. Des tournois de sumo amateur – tel l’US Sumo
Open – sont organisés, et rassemblent des foules, tous les ans.
Beaucoup de participants à ces compétitions sont des
femmes. Au vu de ce contexte, le sumo olympique ne ferait que donner
une consistance à ce qui existe déjà. D’un autre côté, toutefois, le statut olympique ne doit pas être brandi comme le remède universel aux soucis que connaît le sumo. Il est vrai que cette reconnaissance permettrait sans doute au sumo d’arriver dans des foyers qui autrement ignoreraient tout de ce sport, , tandis que le sumo féminin recevrait lui aussi un large soutien, mais il est également vrai que les récents ajouts à la famille olympique, comme le curling, ne se voient accorder qu’une part infime de l’attention médiatique, tandis que (en Grande Bretagne au moins), des personnages clés dans certains des sports olympiques les plus reconnus, comme la gymnastique ou le ski, se plaignent régulièrement de sous-exposition médiatique et de manque de soutiens financiers gouvernementaux. Conclusion Etant donné le ton de certains paragraphes, on pardonnera au lecteur de penser qu’aucun jeune ne regarde du tout le sumo. Je dois dire ici que ce n’est pas le cas. Certains shinjinrui viennent voir du sumo, mais pas assez. La composition des foules des récents tournois de Tokyo suggère que plus de shinjinrui essaient de venir voir le sumo ; mais regardez un match de foot ou – si vous pouvez supporter |
ça – un show de
soirée pour tarento tel que Music Station, et vous verrez bien
plus de jeunes, particulièrement des femmes, que vous ne pourrez
jamais en voir dans une enceinte de sumo. Au rang des choses inclinant à l’optimisme, on a pu observer une augmentation considérable de jeunes non-Japonais venant assister à des tournois de sumo. Certains y ont à l’évidence été encouragés par des amis japonais, mais d’autres ont été attirés par une originale campagne de l’office de tourisme qui a présenté le sumo comme ‘une expérience purement japonaise’ qui se doit d’être un must pour tout gaijin. Cette tactique de marketing s’avère être avisée ; le nombre de touristes étrangers au Japon a presque doublé entre 1996 et 2006. Un autre point positif est que le Kokugikan abrite des preuves éclatantes qui montrent que peut-être, juste peut-être, l’attitude des shinjinrui envers le sumo est en train de s’améliorer. Les jeunes femmes qui se lèchent les babines en photographiant la poitrine de Kotooshu sur le bord du dohyo, que l’on peut mettre en parallèle avec le livre de Hanako Dosukoi ‘Cute Sumo’, pourrait bien apparaître comme un inattendu renouveau du concept de sex-appeal des sumotori. Dans le même temps, bien des jeunes femmes dans le public semblent ressentir une sorte d’affinité avec la personnalité extravertie converted, simply because the converted have significantly d’Asashoryu, et voient les gestuelles mécaniques d’avant-combat de Takamisakari comme celles d’un comédien plutôt amusant. Toutefois, je demeure moins convaincu que la NSK que de tels changements sont un cadeau attendu de Mère Nature ; que le sumo mérite automatiquement un retour de popularité après plusieurs années de disette. Si la popularité du sumo a jamais | suivi une évolution cyclique, alors ce cycle
s’est achevé quelque part au début des années
1990. Pendant de nombreuses années, la diminution du soutien de
base du sumo a été masquée par l’apparition des
Taka et Waka, dont la personnalité médiatique touchait
fortement les shinjinrui. Mais la bulle Taka-Waka masquait toutefois le
fait indéniable que les supporters les plus acharnés du
sumo vieillissaient et étaient – pour toutes sortes de raisons –
incapables de transmettre leur amour du sport à la jeune
génération. Quand la prolifération des
tabloïds et la culture tarento ont mis l’accent sur la jeunesse,
et son ressenti, comme jamais auparavant, le sumo a rapidement
semblé prendre un gros coup de vieux, et est soudainement apparu
comme tristement en opposition avec les valeurs de la
société qui l’environnait. Le sumo s’est vu
ostracisé par les moins de trente ans sur une échelle
sans précédent, englouti par la myriade des sports
nouveaux, de meilleures technologies de communication et un
consumérisme inédit qui ont pénétré
la conscience des jeunes. Si le changement d’attitude subséquent
des jeunes est irréversible – et tout indique qu’il peut
l’être – alors on ne peut plus parler de phénomène
cyclique. A l’inverse, le sumo professionnel est en danger de paraître devenir une fête politique traditionnaliste en piteux état. Il paraît refuser le fait que le monde a changé, qu’il ne peut plus gagner suffisamment de soutiens en prêchant aux convertis, simplement parce que les rangs desdits convertis sont de plus en plus clairsemés. Il a des difficultés à se mettre en phase avec les changements de public, ayant échoué à comprendre que ce public est fait de consommateurs qui recherchent le meilleur compromis, et non d’individus qui s’attachent pour toujours à une dévotion dans le sumo. Certains points que le sumo Suite |
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