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Menko découpé: 1953 Kagome Rikishi 7 Set - Yokozuna Azumafuji
plus tard d’avions que l’on pouvait faire voler ou lancer dans les airs à l’aide d’élastiques. On les connaissait sous le nom de menko volants, et ils portaient généralement des entailles prévues pour l’élastique. Les sumo menko n’ont commencé à percer véritablement qu’à partir des années 1940. Avant cela, la plupart des sumo menko n’étaient que des ensembles vendus dans les stades avant les tournois. Elles étaient de simples cartes montrant quasiment l’ensemble des rikishi de makuuchi dans leurs kesho mawashi avec un revers non imprimé. Elles ne servaient dans aucun jeu de menko. Le papier était très fin et elles ne pouvaient servir que d’objet de collection. Les véritables menko d’avant-guerre sont extrêmement difficiles à trouver en raison de la pénurie de papier qui sévit au Japon durant la guerre et du fait que beaucoup d’enfants rendirent les quelques menko en leur possession pour soutenir l’effort de guerre. Les années entre la fin de la guerre et le milieu des années 1960 furent véritablement les années de gloire des sumo menko. Le boom économique d’après guerre fit que les enfants avaient plus d’argent à dépenser dans les menko, et de plus ensembles furent fabriqués par les compagnies de jouets. Kagome et Yamakatsu furent les grandes entreprises de l’époque, et pas moins de dix sociétés travaillaient dans l’impression de sumo menko. J’ai pu moi même voir plus de cent ensembles produits durant cette période de vingt années, et il y en a encore beaucoup d’autres. L’émergence de rikishi populaires tels que Tochinishiki et |
Wakanohana I (futurs yokozuna) engendra un boom du sumo que l’on peut dater aux environs de 1954. Entre 1954 et le début des années 1960, durant ce qu’on appela l’ère Tochi-Waka, voilà la période dont on peut trouver le plus d’ensembles et, partant, le plus de cartes produites. Naturellement, la majorité des sumo menko encore en circulation aujourd’hui sont de cette période. Quelques autres raisons expliquent également ce boom des sumo menko, y compris le fait qu’avant cette période, les menko étaient destinés et fabriqués pour jouer à la bataille. L’impression et la qualité de fabrication étaient médiocres, et les enfants détruisaient leurs cartes à la bataille, ne pensant pas du tout à les conserver pour les collectionner ou simplement pour leur valeur esthétique. Au milieu des années 1950 toutefois, la qualité d’impression alla en s’améliorant, et beaucoup d’enfants choisirent de les collectionner plutôt que de jouer avec. Cette tendance se poursuivit jusqu’au milieu des années 1960, moment où le Japon subit des conditions économiques difficiles. Beaucoup d’enfants se mirent à consacrer alors plus de temps à leurs études, et le rôle des menko s’en vit réduit d’autant. Ceci, relié avec l’avènement du Japon en tant que puissance économique et industrielle L’un des derniers ensemble de sumo menko produit: 1962 Gohei 6 - Yokozuna Taiho
mondiale de plus en plus avancée sur le plan technologique, fit des menko l’une des victimes collatérales, la télévision et les autres formes modernes de divertissement se |
chargeant
de prendre la place de ces liens avec le passé. Signe de cet
état de fait, il ne m’a jamais été donné de
voir un menko daté postérieurement à 1965 ! Maintenant que j’ai parlé de l’histoire des menko, il faut discourir un peu sur le jeu qui fut joué par des millions de garçons, et parfois de filles, japonais. Il est en fait très simple et implique, pour faire simple, deux joueurs qui placent le menko de leur choix au sol, et essaient de prendre le menko de leur adversaire en le retournant à l’aide d’un menko plus lourd, ou « frappeur ». Si on retourne le menko dont on veut s’emparer mais que l’adversaire le retourne encore, la même règle s’applique. Quelques autres règles existaient encore, tout aussi populaires mains moins rudes. Les écrits « Gu-Choki-pa » au dos des cartes servaient pour faire une variante du « pierre ciseau papier ». Les enfants retournaient l’un de leur menko simultanément à un signal convenu. S’ils gagnaient, ils repartaient avec le menko de l’adversaire. Le jeu des « nombres combattants » était assez similaire, où l’on devait essayer de surpasser l’adversaire sur les nombres inscrit sur le menko. Par exemple, un joueur pouvait avoir un Nombre Combattant de 58786.sur son menko, et son adversaire le 777596587 sur le sien. S’ils combattaient sur le dernier chiffre, le garçon avec le 7 gagnait et remportait le menko de son adversaire. Il existait bien d’autres façons le lutter avec le Nombre Combattant, ceci n’est qu’un exemple. J’espère que tout ceci a contribué à vous donner quelques bases, formant une fondation pour ce que nous étudierons dans les prochains mois. La prochaine fois nous perlerons de la façon d’entamer une collection de menko sumo et de quelques-unes des caractéristiques de cet objet. D’ici là…
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