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division
reine est désormais un souvenir pour le M15 Asofuji, puisqu’il
ne peut qu’établir un 4-11. Sur le chemin de la juryo, il sera
accompagné par le M11 Toyozakura (3-12), désormais le
guide le plus expérimenté pour cette excursion. Les M10
Jumonji (4-11) et M11 Tochinohana (5-10) échapperont
probablement au couperet et resteront en makuuchi par manque de scores
significatifs dans les hauts de la division juryo.
Vous allez probablement penser que je ne me suis pas franchement foulé pour trouver la Surprise du Basho, mais bon, c’est comme ça, ça ne peut qu’être l’expulsion d’Asashoryu par Dejima lors de la troisième journée. Toutes les autres surprises pâlissent à côté de celle-ci. Cette dernière a pu rassembler un « Bon Dieu de nom de Dieu » (le mien), maintenu sur le plan mathématique la course au yusho pendant un petit moment, et l’absence de salut sur Dejima a pu alimenter les critiques du club des dai-Y, il faut dire que le yokozuna, à ce moment de sa carrière, possède l’aura de quelqu’un qui trouve sa | charge
dérisoirement facile. En soi, ceci ne pourrait lui être
reproché, mais son talent si éclatant, ajouté
à un investissement moindre à l’entraînement et
à l’exemple qu’il peut donner lors des degeiko, tout cela
couronné par un manque du respect attendu sur le dohyo, a pour
effet de renverser l’ethos du sumo en accréditant l’idée
que les champions naissent ainsi, et pas par le travail, et que le
respect est à sens unique. Le regard qu’il jette à Dejima
aurait pu venir d’un homme venant de perdre un yusho sur une henka.
Mais comment dire « comment oses-tu ? » après avoir
été vaincu de façon nette et sans bavure ? En ces
occasions, l’introspection, pas l’inverse, est une qualité
essentielle du sumo. Pour ce qui me concerne, la première fois que j’ai assisté à du sumo, si le torikumi n’avait pas été entouré de ces cris perçants, de ces vocalises élaborées et des costumes des gyoji et yobidashi, de même que les autres ornements tels que le chikara-mizu, le shikiri, le dohyo-iri… et toute cette imagerie de l’hinkaku qui fusionne tous ces éléments, cela |
n’aurait
jamais plus représenté qu’une simple curiosité
passagère, aucunement quelque chose qui eût pu
déclencher de la passion chez moi. Si cela est mon avis, je peux
me représenter quels sont les sentiments de ces hommes. A la
différence de la plupart des kokugi (sport national), le sumo ne
respire pas seulement la culture, il fait le maximum pour la valider.
Quand le yokozuna, par action ou par omission, a troublé cette
qualité, en tant que représentants les plus attentifs du
kokugi, ils ont ressenti une obligation publique d’agir vite. C’est
plus que leur héritage personnel qui est en jeu pour ces hommes,
c’est l’héritage du sumo lui-même, et donc cela n’a pas
été si déroutant qu’ils ressentent l’urgence de
répondre comme ils l’ont fait. Direction Osaka désormais, où j’espère que quelqu’un pourra masser l’orteil de Hakuho et lui nettoyer l’esprit… à moins que ce ne soit l’inverse ?
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