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A
l’évidence, le programme de sumo était déjà
suffisamment costaud pour développer des athlètes tels
que Tanaka ou Wajima durant leur temps à l’université ;
toutefois, l’héritage de M. Tanaka est le nombre de rikishi qui
ont été produits sous sa férule. Pour
apprécier l’actuelle puissance de la Nichidai, il nous faut voir
qu’il y a actuellement 21 anciens de cette université sur le
banzuke. Sept d’entre eux sont sekitori, dont des noms renommés
comme Kotomitsuki, Futeno, Kaiho et Takamisakari. Cinq autres, y
compris Takahama (Hamanishiki) ont été sekitori. En
outre, Sakaizawa, Shimoda et Ichihara, ayant tous été
à la même période à Nichidai, sont dans le
haut de la makushita et semblent promis à devenir sekitori de la
même façon. Un tel ratio de sekitori dans le nombre des
anciens de Nichidai semble suggérer qu’il y a quelque chose de
particulier dans les méthodes d’entraînement de
l’université. Encore plus impressionnant peut-être, il y a actuellement dix oyakata qui ont été sur les bancs de la Nichidai. Ces oyakata ont permis aussi de perpétuer la dynastie des talents de Nichidai dans l’ozumo. Les heya Oitekaze, Kise, Irumagawa, Hanaregoma et Onoe ont toutes été fondées par des anciens de Nichidai (respectivement Daishoyama, Higonoumi, |
Tochitsukasa, Kaiketsu 1
, et Hamanoshima) et développent désormais la future
génération issue de cette école dans l’ozumo. Au
delà des actuels oyakata, il y a aussi des anciens rikishi de
cette école qui sont restés dans le sumo d’une
manière ou d’une autre. Mainoumi est désormais un
personnage télévisuel et un commentateur de talent, et
l’ancien yokozuna en disgrâce Wajima donne ses conseils à
des rikishi et à des athlètes amateurs. L’esprit de passage du flambeau entre les générations qui prévaut à Nichidai vaut aussi pour le sumo amateur. Dewaitara, une star du sumo universitaire et ancien rikishi de juryo est désormais l’un des entraîneurs de Nichidai, tandis que dans les clubs lycéens et autres du Japon un grand nombre d’anciens de la Nichidai remplissent ce rôle. Récemment en outre, Satomi Ichigaya, championne dans les compétitions féminines, a rejoint le staff de la Nichidai tout en continuant à s’y entraîner et à participer aux diverses compétitions nationales et internationales. Son expérience et ses vues permettent de guider la relève des athlètes féminines du club. Donc, quel est le secret qui se cache derrière la réussite de l’université ? L’un des avantages évidents est qu’il s’agit d’une université privée qui est |
à
même de consacrer des fonds dans des programmes sportifs et
d’employer ces fonds pour des bourses afin d’attirer des
élèves au top au niveau sportif, cela dit à peu
près toutes les universités d’importance au Japon sont
dans la même situation. Sans doute le succès de Nichidai
dans les compétitions amateur attire-t-il les meilleurs vers son
club de sumo, mais le grand nombre de membres signifie aussi que seule
la crème peut rejoindre des compétitions dans
l’équipe première et se faire un nom au plan national. De
fait, les chances d’être en équipe première dans
toute autre université japonaise sont plus
élevées. Le succès attire le succès, et l’université comme son club de sumo attirent sans nul doute un certain nombre d’étudiants payants. Toutefois, un entraînement acharné, la compétition dans les rangs internes du club, et la direction experte d’entraîneurs érudits et expérimentés transforme des recrues déjà dotées d’un très bon niveau en des sumotori magnifiques. Ce succès et ces solides bases de sumo préparent les meilleurs d’entre eux à l’entrée dans l’ozumo, si c’est ce qu’ils désirent. 1 L’ancien ozeki Kaiketsu est issu du club de judo de Nichidai.
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