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Maedayama Eigoro (4 mai 1914 – 17 août 1971) - Le 39ème yokozuna : novembre 1947 – octobre 1949 par Joe Kuroda |
dans
la préfecture d’Ehime dans le Japon occidental, le 4 mai 1914.
il est le cadet d’une famille de quatorze enfants. En grandissant, il
devient un caïd de village, qui terrorise tout le monde dans le
voisinage. Une rencontre chanceuse avec le 3ème Takasago
oyakata, natif d’Ehime, qui organise alors un jungyo dans la
région, change pour toujours le cours de sa vie. Maedayama part
peu après pour Tokyo
pour aller voir son frère aîné qui y travaille
comme couvreur et décide alors de rejoindre l’ozumo plutôt
que de rentrer chez lui. Adoptant le shikona de Kigiyama, il fait ses débuts lors du basho de janvier 1929. le préfixe « Kiki » lui vient de son ancien village, Kisuki-mura (connu aussi comme Kiki), mais il le change rapidement au profit d’un autre lieu plus célèbre d’Ehime, Sadamisaki (péninsule de Sada) lors du basho suivant. Sadamisaki montre son rude caractère lors des séances d’entraînement dès le départ. Il ne prend pas les défaites à la légère, même lors de combats d’entraînement, et ses entraînements deviennent souvent des batailles acharnées. La plupart de ses camarades de heya apprennent rapidement àl’éviter sur et en dehors du dohyo. Il commence également à boire à l’excès, et sa réputation d’être impliqué dans de violentes bagarres devient légendaire dans le monde du sumo, tout comme son caractère ombrageux et sa nature violente. Il est réprimandé constamment par son shisho, Suite |
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Sur
les 68 yokozuna de l’histoire du sumo, un seul rikishi (le 54ème
yokozuna, Wajima Hiroshi) utilisa son nom de famille comme shikona.
Tout les autres eurent un shikona traditionnel du sumo qui leur fut
donné par leur oyakata ou d’autres personnes en rapport avec
celui-ci, à une exception près. Cette exception fut le
39ème yokozuna, Maedayama, qui forgea son shikona à
partir du nom de son médecin, le docteur Maeda Wasaburo, qui
opéra ce qui apparaissait devoir être une maladie
mortelle, compromettant la suite de sa carrière. Maedayama était un rikishi typique du style « Soppu » - Grand et efflanqué. Il mesurait 180 cm mais ne pesait que 117 kg. Il avait des traits si doux qu’on serait facilement pardonné de penser qu’il était un gentil garçon ; mais Maedayama en était très loin. Il mangea, but et vécu avec excès pendant toute la première partie de sa vie. Il commença sa carrière dans le sumo comme un rebelle et finit sa vie dans ce sport en rebelle. Il reconstruisit la dynastie Takasago, qui se poursuit encore aujourd’hui. Il était très vif et avait autant, sinon plus, d’esprit de combativité brut que n’en a un autre actuel yokozuna de la Takasago beya, Asashoryu. |
Même
après être devenu oyakata, il vécut sur un rythme
bien différent, puisqu’il ignorait bien souvent les directives
de la Kyokai et faisait les choses à sa manière. Il tenta
activement d’introduire
le sumo à l’étranger et voyagea même aux Etats-Unis
pour y tenir un tournoi jungyo. Au cours du jungyo de Hawaï, il
parvint à convaincre un musculeux jeune homme de l’accompagner
au Japon en lui garantissant qu’il le logerait, l’habillerait et le
nourrirait durant une période de cinq ans. Le jeune homme
envisageait de devenir policier mais accepta l’offre en dépit de
ses doutes. L’événement était si singulier qu’il
fit sensation à l’époque au Japon. Mais Maedayama voyait
quelque chose dans le jeune homme et il eut raison puisque celui-ci
surmonta toutes les difficultés pour devenir le premier sanyaku
étranger, le sekiwake Takamiyama, l’actuel Azumazeki oyakata.
Personne ne le comprenait à l’époque, mais cet
événement était un véritable tournant, qui
préfigurait une nouvelle ère pour le sumo, ouvrant les
vannes du sport national japonais au monde entier. Maedayama naît sous le nom de Kanematsu Hagimori dans ce qui est désormais Yahatama-shi, |
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