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Heya Peek - Arashio-beya Texte, Photos and Video par Jeff Kennel |
devant
l’entrée du bâtiment n’aura jamais eu l’idée
qu’elle puisse se trouver là. Mais elle est bien là, dans
ce bâtiment moderne et gris. L’aire
d’entraînement, ou dohyo, est au rez-de-chaussée, et |
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Vous
devez connaître le truc, quand on rencontre des gens, par exemple
de Hawaï, et qu’on leur dit « Ouais, ça doit
être génial de pouvoir aller à la plage tous les
jours », et qu’alors ils vous répondent qu’il n’y ont pas
mis les pieds depuis au moins cinq ans ? Vous remplacez le gars de
Hawaï par bibi, gaijokujin au Japon, et la plage avec toute forme
de contact avec le sumo, et vous avez ma situation telle qu’elle se
présente. C’est comme vivre en Espagne sans jamais voir de corrida, ou vivre au Brésil sans voir un seul match de football. Oui, j’ai honte. Je vis à Tokyo de manière presque régulière depuis cinq ans et je dois dire que je me dégoûte un peu moi-même pour n’avoir pas saisi l’occasion de ma proximité avec un tel sport. Donc quand un ami m’a proposé de venir avec lui au sein d’une heya et d’assister à un entraînement, j’ai sauté sur l’occasion. Je dois admettre que j’ai eu des contacts limités avec le sumo. J’ai pu voir quelques combats à la télévision, et j’ai grandi dans les combats de Street Fighter sur ma Nintendo. Mais bon, rien de tout cela ne m’a préparé à y assister en direct à tout juste deux mètres de distance. |
Sokokurai checking his strapping |
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Réveil
à 05h30, debout devant ma porte à 06h00, je rencontre mon
ami à la gare de Hamacho sur la ligne Shinjuku de l’est de
Tokyo. Première leçon quant au sumo : ça commence
tôt. Quand nous arrivons dans la rue où est située la heya de sumo (l’Arashio), je pense tout d’abord que mon ami s’est trompé de chemin. C’est une rue tout à fait typique de Tokyo, avec des bâtiments tout ce qu’il y a de plus classiques. L’une des choses les plus merveilleuses dans Tokyo est qu’on y trouve les endroits les plus étranges là où on s’y attend le moins. Celui qui vit dans cette rue et n’est jamais passé |
à
en juger par les vêtements qui sèchent aux balcons, il
semble que les chambres et le réfectoire soient aux deux
étages au dessus. Nous arrivons un peu après 07h30, alors que l’entraînement a déjà commencé. Quelques personnes se trouvent déjà là et regardent les sept ou huit lutteurs qui s’échauffent par quelques étirements. La pièce est assez petite, recouverte de lambris, avec quelque chose comme un mètre d’espace entre le dohyo et les murs. Il y a ce que j’appellerais Suite |
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