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Sadogatake beya lorsque son beau-père a pris sa retraite lors du Kyushu basho de 2005). Lors du basho de novembre 1946 Maedayama finit avec onze victoires et cinq défaites, et au basho suivant en juin 1947, il enregistre neuf victoires pour une seule défaite, suffisant pour un équivalent de yusho. Après ce basho, à l’âge de 33 ans, Maedayama est finalement promu yokozuna sous une condition préalable. C’est la première et seule fois qu’une telle condition préalable sera fixée dans la licence de yokozuna par les pourvoyeurs du sumo de l’époque, la Maison des Yoshida Tsukasa, seul organisme alors habilité à délivrer une licence de yokozuna. Cette clause établit que « en cas de comportement grossier ou de conduite violente, la licence sera considérée comme nulle ». Maedayama vient de passer ses années les plus profitables comme ozeki, et on s’attend donc naturellement qu’il ne laisse pas une empreinte marquante comme yokozuna. En fait, ses scores comme yokozuna s’avèreront rien de moins que cataclysmiques. Lors de ses débuts comme yokozuna, il a six victoires pour cinq défaites, parvenant tout juste à décrocher le kachi-koshi. Il enchaîne avec des basho à 1-10 kyujo, 3-6-2 kyujo, et 5-3-5 kyujo. Ses journées kyujo sont pour l’essentiel dues à des problèmes intestinaux, mais il manque aussi le basho d’octobre 1948 en raison d’une foulure au pouce. Au basho d’octobre 1949 qui se tient à Osaka, il remporte au shonichi son combat contre Rikidozan, mais il perd les cinq |
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combats
suivants. Le septième jour, il donne ses papiers de kyujo
à la Kyokai, décrivant sa maladie comme une infection
intestinale. A peu près à la même époque, les San Francisco Seals, une équipe de base-ball de la côte Pacifique, entraînée par un ancien grand joueur, Lefty O’Doul. Grand fan de base-ball, Maedayama s’extirpe d’Osaka et se rend au parc Koraku-en de Tokyo pour voir le match contre les All-Stars du Japon. Il est rapidement aperçu par un journaliste sportif qui couvre l’événement et il accepte même de se faire prendre en photo en train de serrer la main de Letfy O’Doul, le manager des Seals. Bien que retraité, O’Doul est à l’époque le plus populaire des joueurs de base-ball au Japon et Maedayama n’arrive tout simplement pas à se retenir. Comme il fallait s’y attendre, la photo de lui en compagnie de O’Doul est dans tous les journaux japonais le lendemain. Les responsables de la Kyokai sont pris par surprise puisqu’ils pensaient qu’il était encore à Osaka en train de récupérer de sa maladie. Les oyakata sont furieux de découvrir qu’un yokozuna censé être kyujo a quitté la ville pour assister à un match de base-ball. Leur rage s’accroît quand on leur apprend qu’il est parti en secret sans dire à ses recrues où il se rendait. Ses homologues détenteurs de heya ne peuvent lui pardonner d’avoir abandonné ses recrues pour son plaisir personnel. Maedayama comprend que la situation est grave et propose de reprendre le basho au senshuraku, mais l’idée est immédiatement rejetée par les directeurs de la Kyokai. Il comprend alors qu’il n’a aucun sympathisant ou défenseur au sein de la Kyokai. Pour préserver l’honneur et la dignité de l’ozumo, il ne lui reste plus qu’une |
alternative
en dehors du seppuku, le suicide rituel. Maedayama Eigoro, le
39ème yokozuna, est contraint d’annoncer sa retraite lors du
senshuraku du basho d’octobre 1949.
Suite
Les statistiques du bref règne de Maedayama comme yokozuna montre un score de 24 victoires pour 27 défaites (dont quatre fusen) et 25 kyujo. Après son retrait, il hérite du toshiyori du 4ème Takasago Uragoro oyakata et est ensuite élu parmi les directeurs de la Kyokai. Il reconstruit la dynastie Takasago en sortant le yokozuna Asashio, l’ozeki Maenoyama et les sanyaku Kuninobori, Miyanishiki, Wakamaeda, Fujinishiki et Maedagawa. Cependant, même en tant que directeur de la Kyokai, il poursuit son chemin peu orthodoxe. Il se rend aux Etats-Unis, emmenant Fujinishiki et Ounoumi, et réalise même un dohyo-iri sur un ring de lutte pro. Il informe les directeurs de la Kyokai que le groupe sera de retour pour le début du basho suivant, mais une fois aux Etats-Unis, il continue sa tournée à travers le pays et allonge la visite sans l’aval ni l’autorisation de la Kyokai. Son amour du base-ball est légendaire mais il adore également danser et est un grand joueur de Go, et au cours des tournées, il n’oublie jamais d’emporter son sac de clubs de golf. On a souvent dit que Lefty |
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