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membres
qui se sont rendus aux Etats-Unis l’an dernier (Nota : Pas mal de
membres de la FIS ont été bannis des compétitions
après avoir rejoint une organisation sponsorisée aux
Etats-Unis en 2006, qui évoluait en dehors du monde amateur et
donc en dehors de la FIS et, jusqu’à maintenant, ces
bannissements sont toujours en vigueur). En ce qui concerne le trop grand contrôle japonais, quand le judo a été introduit pour la première fois aux Jeux Olympiques, les Japonais ont tenté de conserver leurs règles traditionnelles et les changements ont été lents à venir. Le judo est assez difficile à comprendre et donc, désormais, dans les compétitions, l’un des combattants est habillé en blanc et l’autre en bleu pour mieux pouvoir les différencier. Les Japonais n’ont pas été d’accord avec cela et, dans les compétitions nationales, ils continuent à évoluer entièrement en blanc au Japon, ce qui est leur décision. La même chose peut être vraie pour le sumo. CT : Vous croyez donc que le sumo peut être un sport populaire dans le monde entier ? RR : Oh oui, bien sûr. Ca a toujours été l’intention, et comparé aux autres formes de lutte, c’est un sport très visuel. Et les règles sont si simples comparé aux autres sports que n’importe qui peut comprendre instantanément ce qui se passe. J’entends toujours dire dans les autres styles de lutte qu’il faut simplifier les règles pour les rendre plus compréhensibles aux spectateurs, mais s’ils simplifient trop, ils finiront par obtenir le sumo ! |
CT
: Pour ce qui concerne le sport professionnel, que pensez-vous des
opportunités limitées de pouvoir entrer dans le sumo pour
les non-Japonais ? RR : L’amasumo est une pépinière pour le sumo professionnel, mais le sumo est le sport national du Japon, et il est naturel qu’ils veuillent avoir des rikishi Japonais en face des étrangers. On peut avoir plus d’un étranger par heya mais je reste convaincu qu’une limite est nécessaire. Les Japonais finiront par perdre intérêt dans leur sport s’il ne comprend plus que des étrangers, et la NSK a autant besoin de soutiens au plan local que toute autre association sportive. CT : Comment évaluez-vous la difficulté pour les étrangers de s’intégrer au sein d’une heya ? RR : Cela doit être très difficile. Ils sont jeunes, ils sont loin de leurs familles, de leurs amis, leur langue, leur culture, et la vie est difficile. Je crois que les rikishi étrangers doivent avoir une détermination d’airain pour passer au travers du mal du pays et des difficultés qu’il y a à vivre dans une société dans laquelle ils ne comprennent au départ rien de ce qui s’y passe. Le sumo est très difficile. C’est une vocation. Quand vous êtes judoka, vous pouvez essayer d’autres styles de lutte, mais le sumo est le sumo, rien ne doit entamer votre concentration. CT : Quand Baruto a rejoint le sumo professionnel, il était accompagné d’un autre lutteur estonien qui malheureusement est parti après peu de temps. Est-il toujours dans le sumo en Estonie ? RR : Ah, Ott Juurikas (nota : Kitaoji, retiré en août 2004). Quand il est revenu il a remporté le tournoi |
amasumo
d’Estonie en open, mais il a du abandonner totalement le sumo en raison
d’ennuis de santé et il a désormais un travail normal. CT : Vous avez d’autres Estoniens qui arrivent et pourraient parvenir dans le sumo professionnel ? RR : Hmmm, Physiquement oui, mentalement, non. Le frère de Kaido est en fait très bon, mais je ne crois pas qu’il s’intègrerait à la vie de heya. Sa sœur fait aussi du shinsumo (sumo féminin), et elle est assez bonne également. CT : Pour rester sur le shinsumo, ici à Osaka le gouverneur est une femme, et elle offre un prix pour le basho, mais en tant que femme elle n’est pas autorisée à monter sur le dohyo et c’est donc toujours un adjoint qui remet le prix. Etant donné que l’amasumo accueille avec le même enthousiasme les femmes que les hommes, quelle est votre opinion sur ce point ? RR : En fait nous avons été confrontés au problème à Tokyo avec l’amasumo parce que nous ne pouvions pas tenir la compétition de shinsumo sur le dohyo du Kokugikan. Je suppose que d’un point de vue extérieur ça peut paraître suranné, mais c’est la tradition au Japon, donc que faire ? Ce n’est pas que les Japonais aient une vision négative du sumo féminin, la délégation féminine estonienne a été invitée aux Jeux Mondiaux d’Akita en 2001, donc il y a eu un effort proactif pour insérer les femmes, et elles sont tenues en haute estime. Le sumo professionnel est différent, avec des traditions anciennes. Suite |
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