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MB – Vous voyez le sumo comme un candidat sérieux dans de futures Olympiades ?
KW – ABSOLUMENT !! Il avait déjà été décidé, si Osaka avait eu les Jeux de 2008, que le sumo serait un sport en exhibition. Ce n'est qu'une question de temps. MB – Parlons de la présence des femmes. Qu'est-ce que l'avenir réserve aux femmes sur le dohyo, et avez vous vous-même jamais combattu dans une compétition féminine ? KW – Le sumo est un sport très adapté aux femmes. C'est un sport de combat sans être violent. Il requiert de l'équilibre, de la souplesse, et de la stratégie, tout comme de la force physique, donc les femmes peuvent aussi y exceller. Si je ne m'étais pas blessé au genou dans un accident de ski, j'aurais bien aimé m'essayer au sumo moi-même. Cette année, aux Championnats féminins du Japon, mon héroïne, Mme Saito, s'est classée troisième en division open. Elle a 55 ans ! MB – Comme présentatrice, quel est votre souvenir le plus amusant du sumo amateur ? KW – Eh bien, le travail de présentatrice est plutôt sérieux, et les moments embarrassants |
sont bien plus nombreux que les moments drôles, mais c'est sans doute la prononciation de divers noms étrangers qui a pu se révéler cocasse. En particulier, les noms Thaï, Russes et Mongols sont parfois ardus. Je me suis mise au Russe après que l'entraîneur de l'équipe russe soit venu frapper sur ma table de commentatrice en criant " je vous ai dit trois fois comment prononcer ce nom et vous ne l'avez pas dit correctement ! ". Je me suis dit qu'en étudiant un tant soit peu la langue, je pourrais sans doute mieux trouver les bonnes intonations. Ca paraissait une bonne idée à l'époque, mais maintenant, je suis obligée mon russe catastrophique pour faire de l'interprétariat au profit des lutteurs, ce qui donne des situations encore plus cocasses.
MB – Et le pire moment ? KW – Sans doute les Championnats du Monde de Riesa, en Allemagne, en 2004. il y avait deux présentateurs en langue allemande, mais il n'y avait que moi pour l'anglais. Le programme s'est éternisé, et il n'y avait pas de pauses. Les Allemands pouvaient se relayer, mais sans moi pour la partie anglaise, tout s'arrêtait. Ce qui veut dire que j'ai du être présente de 11h30 à 23h00, sans pause, ni même le temps |
d'aller rejoindre les (très éloignées) toilettes. Pas une expérience des plus réjouissantes.
MB – Y a-t-il des nations non-japonaises en particulier que vous voyez bien fournir des rikishi au monde professionnel dans les années à venir ? KW – C'est une question difficile. Un bon rikishi peut venir de n'importe où. A l'heure actuelle, les Européens dominent le monde amateur, mais les Mongols, avec leur longue tradition de sumo Mongol, seront toujours une grande source de rikishi. Mais vraiment, si quelqu'un désire par-dessus tout devenir un rikishi, la nationalité importe peu. MB – Et les compétiteurs de ces Championnats ? KW – Actuellement, avec la règle d'un étranger unique par heya, il n'y a pas de place pour de nouveaux étrangers dans le sumo professionnel, et il va sans doute nous falloir nous tourner dans les prochaines années vers les juniors pour trouver les futures stars. Le frère de Kokkai, Georgi, qui a montré sa puissance chez les juniors en août 2004, voulait devenir pro, Next Home |
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