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développe de plus en plus de puissance, mais il tente toujours trop de prises apparentées au judo. A cette époque, son shisho comme le rikishi majeur de sa heya, Kotogahama, essaient de corriger ces habitudes peu conformes de judoka en lui interdisant l'utilisation des techniques de projection pour se concentrer seulement sur la prise du mawashi adverse et la marche vers l'avant. Kotozakura est également emmené à la Nishonoseki-beya pour des « degeiko », afin de recevoir des cours particuliers en yotsu-zumo (techniques de prises de mawashi) de la part de Takimiyama, qui a auparavant entraîné le grand Taiho. Après de longues heures dans des sessions d'entraînement rigoureuses, Kotozakura finit par développer son propre style de yotsu-zumo, à base de « migi-sashi » (prise de mawashi main droite) et d' « hidari- uwate » (prise extérieure main gauche) après un choc frontal sur son adversaire à l'aide de son large crâne et de son front proéminent. Trois ans et demi après ses débuts sur le dohyo, Kotozakura est promu dans les rangs juryo lors du Basho de juillet 1962 ; il remporte deux yusho dans cette division qui lui permettent de faire ses débuts en makuuchi en mars 1963. Il se heurte au départ au mur de la makuuchi et retombe en juryo, mais fait son retour un basho plus tard au sein de la division reine. Lors du Basho de novembre |
1963, Kotozakura se trouve en tête des maegashira, sur la dernière marche avant les sanyaku, lorsqu'un drame intervient. Au deuxième jour de ce tournoi, la Sadogatake-beya est frappée par une grave intoxication alimentaire qui touche six lutteurs ayant consommé du fugu (un poisson japonais pouvant être extrêmement toxique, considéré là-bas comme un met raffiné) ; Deux d'entre eux décèderont finalement. Lutteur le mieux classé de la heya, Kotozakura est profondément touché par l'événement et entre dans une série de défaites consécutives. En dépit de ces revers, il finit par se convaincre qu'il doit faire de son mieux pour ceux qui sont morts et il récupère suffisamment pour remporter huit combats dans la seconde partie du basho, dont trois victoires sur des ozeki – Tochihikari, Kitabayama et Yutakayama. Il se voit attribuer le shukun-sho (prix de la performance), et fait son entrée parmi les sanyaku au tournoi suivant.
Pour ses débuts comme komusubi, au Basho de janvier 1964, Kotozakura affronte le yokozuna Kashiwado lors de la sixième journée. Après un brutal yori (poussée) et un utchari (projection arrière en pivot) de Kashiwado, tous deux tombent simultanément. La décision initiale du gyoji donne Kotozakura vainqueur, mais elle est inversée après un mono- ii. Kotozakura perd toutefois bien plus que le combat, puisqu'il sort de cette défaite |
avec de multiples fractures à la hanche et une entorse du genou.
De retour de son kyujo, puisqu'il n'existe alors pas de système de kosho (blessure en tournoi), il retombe au fond de la makuuchi lors du basho de mai 1964. Il n'a alors toutefois pas complètement récupéré et finit avec cinq victoires pour dix défaites, ce qui lui vaut une rétrogradation en juryo. Réputé pour son mental à toute épreuve et son acharnement, il fait son retour en makuuchi en deux tournois et finit par s'installer définitivement en sanyaku, mais il a alors été laissé loin derrière par ses principaux adversaires, Kitanofuji et Tamanoshima (qui deviendra Tamanoumi), et essaie désespérément d'atteindre le grade d'ozeki. L'occasion finit par se présenter lors du tournoi de septembre 1967. Après avoir défait trois ozeki au précédent basho et s'être vu attribuer le kanto-sho (prix de la combativité), Kotozakura bat Kashiwado lors de la quatrième journée, puis Yukatayama à la neuvième, Sadanoyama au cours de la onzième et Kitanofuji le lendemain, pour finir sur un score de onze victoires pour quatre défaites. Il est récompensé par un shukun-sho et reçoit sa promotion au rang d'ozeki après ce tournoi. Bien que Kotozakura remporte deux tournois (juillet 1968 et mars 1969) après avoir fait ses Next Home |
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