|
également plus fort et plus technique à chacune de nos rencontres. Tout ceci, sans aucun doute, étant le fruit de ses entraînements bihebdomadaires puisque Petr s'entraîne également au sein du club d'Harigaya, quartier Bunkyo-ku, les mercredi.
Le jour de mon arrivée sur le campus de Komaba, université de Tokyo, alors que je viens prendre les photos pour accompagner le présent article, seuls trois membres sont présents – dont deux blessés ! Petr m'invite à le rejoindre dans une sorte de séance de butsukari keiko, mais moi aussi, je souffre de côtes cassées dans un combat contre le même garçon de quinze ans cité plus haut. Ne pouvant prendre aucun cliché de keiko, nous finissons par nous résoudre à regarder l'Aki Basho à la télévision et à bavarder de choses et d'autres. Ce jour-là, l' « autre Kotooshu » perd contre Kisenosato, rendant de ce fait l'avantage à Asashoryu dans la course au yusho. Ce combat me fait d'ailleurs penser que s'il y a un point commun entre Petr et Kotooshu, c'est cette tendance à laisser leur nervosité l'emporter lors des grands combats. Bien qu'il ne soit peut-être pas d'accord avec moi, j'ai trouvé Petr peu concentré lors des récents |
Championnats du Monde par équipes, face à (ironie du sort) un Bulgare qui l'a défait dans la compétition individuelle.
Au cours de notre conversation dans le club, Petr m'apprend que la veille, un magazine de mode japonais a envoyé plusieurs personnes venir prendre des photos des membres du club en mawashi et vestes de designer. En outre, au moins deux émissions télévisées ont parlé de Petr dans la même semaine. Il semble que les athlétiques rikishi européens soient promis à être l'avant-garde d'un renouveau de la popularité du sumo au Japon. Que l'on pense ou non que cela soit bon pour le sumo que des groupes de jeunes filles viennent dans les dohyo parce que les |
lutteurs sont avenants, ce sport est bel et bien en danger. Tournées régionales annulées, accès facile aux masu-zeki même le week-end, des vides béants dans le Kokugikan et à Nagoya, il ne fait plus aucun doute qu'il n'y a qu'un « effet Beckham » pour venir au secours du sumo sur le long terme. De toute façon, à l'époque du boom Taka-Waka du début des années 1990, il était clair qu'une grande partie de l'attention qui se portait sur les rikishi n'avait que peu à voir avec les seuls aspects techniques propres au sumo.
Petr est désormais officiellement répertorié comme le capitaine du club de sumo de Next Home |
||||||||
Séance de keiko en cours |
|||||||||||