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La heya est quelque peu bondée, puisque s'y trouvent non seulement les rikishi de l'Azumazeki comme de la Chinagoura (sauf un), mais aussi une équipe de sumo universitaire. Comme il est déjà 09h00, les sekitori (Takamisakari et Ushiomaru) sont aussi sur le keikoba. J'observe ces deux hommes alterner entre les rikishi universitaires et ceux de la Chinagoura. Aucun ne perd un seul combat. Bien que Takamisakari fasse souvent l'objet de mépris et soit rabaissé par certains au rang d'un simple clown, beaucoup oublient souvent qu'il tient son rang au sein de la makuuchi depuis de nombreuses années. Le niveau de pratique requis pour tenir ce rang peut être observé quand on le voit dominer en keiko des gars qui, il faut le rappeler, sont de solides amateurs ou des rikishi de divisions inférieures bien bâtis. A un moment, Taikomaru sort |
de la cuisine et traverse la pièce. Il est toujours impressionnant d'entrevoir ce rikishi complètement chauve, et cette fois-ci ne fait pas exception.
Globalement, l'intensité du keiko dans l'heure qui suit est plus forte qu'à l'accoutumée. Sans doute est-ce du à la présence des amateurs qui donnent tout ce qu'ils ont face aux sekitori, qu'ils n'ont normalement jamais l'occasion de rencontrer. Ushiomaru est particulièrement impressionnant, se servant de sa taille considérable pour éjecter chacun de ses adversaires, l'un après l'autre. Takamisakari montre également qu'il peut remporter des combats en force, mais démontre également vitesse et jeu de jambe pour déséquilibrer ses adversaires ou tourner autour d'eux avant de les expulser. Il est environ 10h30 lorsque |
l'oyakata se lève, lance un « merci » et quitte la pièce. Les odeurs qui s'échappent maintenant de la cuisine me font gargouiller l'estomac, et quand un peu plus tard les rikishi de la Chinagoura se réunissent pour s'en aller, je sors pour avoir une petite conversation avec Tochinoyama. Je lui remet les magazines destinés à Masutoo et lui souhaite un bon prochain basho. Bien entendu, je me trompe encore de route au retour, mais finit une demi-heure plus tard devant le Kokugikan, et ses bannières de l'Aki basho flottant haut dans le vent. Ce tournoi qui s'approche me met de si bonne humeur, alors que je me rend maintenant à mon travail, que j'en viens presque à abandonner l'idée d'une vengeance contre Mark… presque…
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